Aller au contenu
Accueil » Génocides

Génocides

Une alternative à l’approche militaire ?

    Par Dominique Boisvert

    L'auteur est un pacifiste qui pratique l'objection de conscience
    fiscale depuis plus de vingt ans. Il est activement impliqué au Centre
    et dans les organismes Conscience Canada et Nos impôts pour la paix. La
    réflexion qui suit sur les Forces armées canadiennes est extraite d'une
    lettre qu'il a fait parvenir au Lieutenant-Général Roméo Dallaire. Ce
    dernier est l'auteur du volume J'ai serré la main du diable où il
    raconte son expérience au Rwanda.

    La prévention de génocides.(Rwanda 10 ans)

      Comment désamorcer de tels cycles. Une fois
      les massacres débutés, il est bien difficile de mettre fin aux tueries
      et aux violences comme ont pu le constater les forces de l'ONU, en
      place il y a dix ans. Le livre du général Dallaire responsable des
      casques bleus sur le terrain lors des événements illustre avec
      éloquence l'impuissance des intervenants sur le terrain face à de
      telles levées de rage et de haine. L'action pour prévenir de telles
      situations est une action à longue haleine. Nous parlons ici
      d'entreprises à long terme demandant un engagement actifs de la
      communauté internationale. Nous sommes malheureusement ici en pleine
      politique fiction. Nous devons donc faire abstraction de la réalité
      actuelle, pour démontrer qu'il serait possible d'agir.

      Sinistre Mausolée… (Rwanda,10 ans)

        Dans la province de Kibungo, à l'est du
        Rwanda, au coeur de marais et de pâturages, tout près de la frontière de
        Tanzanie, il y a une colline de pierre surplombée par un petit village
        qui se nomme Nyarubuye. Une petite école domine le lieu dorénavant
        inhabité. Le seuil de la porte d'entrée franchis, c'est le choc.

        L’histoire d’Amiel (nom fictif). Rwanda 10 ans

          Je me rappelle de cette journée chaude et humide, je la revois comme un film d'horreur. Je devais avoir huit ans, j'étais accroupis dans un coin de notre petite maison familiale, derrière une banquette ou un tabouret. Mon corps tout entier tremblait il était incontrôlable et je mordais dans une étoffe de coton pour ne pas faire de bruit avec mes dents. Pendant de longues minutes, dans la pièce d'à côté, des jeunes qui venaient de tués ma mère et mon frère de douze ans argumentent et se demandent si j'existe vraiment. Après toutes ces années j'ai pu reconstituer les événements.