Dans un récent communiqué, le Parti Vert du Canada donne son appui à l’ouverture d’une enquête des Nations Unies sur les armes utilisées dans l’offensive contre la bande de Gaza. Il condamne leur utilisation dans le conflit actuel ainsi que dans tout autre conflit éventuel dans le monde.
Les armes en question comprennent notamment des bombes au phosphore blanc, des armes renforcées à l’uranium appauvri, des missiles charges d’explosifs à métal dense inerte (DIME) et des roquettes Qassam. Le communiqué est suivi d’une fiche d’information sur les dangers que comporte l’utilisation du phosphore blanc et des roquettes Qassam.
Le Parti Vert en faveur d’une enquête de l’ONU sur les armes employées à Gaza
Le Parti Vert du Canada appuie l’appel à l’ouverture d’une enquête des Nations Unies sur le genre d’armes utilisées dans l’offensive sur la bande de Gaza, et condamne leur utilisation dans le conflit actuel ainsi que dans tout autre conflit éventuel dans le monde. Les armes en question comprennent notamment des bombes au phosphore blanc, des armes renforcées à l’uranium appauvri, des missiles chargés d’explosifs à métal dense inerte (DIME) et des roquettes Qassam.
Les effets du phosphore blanc sont extrêmement graves; les particules de phosphore blanc enflammées qui tombent sur la peau continuent à brûler en carbonisant l’intérieur de la victime. L’emploi du phosphore blanc contre les populations civiles a été interdit par la Convention de 1980 sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou frappant sans discrimination. Le phosphore blanc a aussi été employé dans les conflits en Iraq et dans les Balkans. « Nous croyons qu’aucune mesure de sécurité adéquate peut être prise pour éviter d’exposer la population civile aux effets néfastes de ces armes dans un lieu surpeuplé comme la bande de Gaza », a déclaré le porte-parole du Parti Vert en matière d’affaires internationales Eric Walton.
Certaines sources ont déclaré que l’armée israélienne aurait utilisé des armes à uranium appauvri (UA) lors de son offensive, un résidu du processus d’enrichissement nucléaire soupçonné d’être la cause du syndrome de la guerre du Golfe et associé à divers troubles du système immunitaire, cancers et douleurs chroniques. Les États-Unis sont l’un des principaux fournisseurs d’armes UA dans le monde. Le Canada fournit l’uranium utilisé pour fabriquer ces armes.
« L’uranium appauvri a été employé dans plusieurs conflits violents un peu partout dans le monde et, même si on ne parvenait pas à prouver son utilisation sur la bande de Gaza, on court toujours le risque qu’il soit utilisé lors d’un autre conflit. Le Parti Vert du Canada réclame son incorporation dans le Traité de non-prolifération (TNP) et son interdiction complète en cas de conflit, quel qu’il soit », a ajouté M. Walton.
Le Parti Vert du Canada s’inquiète également de l’utilisation présumée de « nouvelles » armes comme les missiles chargés d’explosifs à métal dense inerte (DIME) utilisés sur la bande de Gaza. Ces armes causent de graves blessures au bas du corps et à l’abdomen.
L’emploi des roquettes Qassam et Grad doit aussi faire l’objet d’une enquête de l’ONU. Ces roquettes à vol libre sont imprécises, et par conséquent inefficaces contre des objectifs militaires; elles sont donc essentiellement dirigées contre les populations civiles.
« La Charte internationale des Verts mondiaux affirme notre engagement envers la non-violence et notre détermination à lutter pour l’établissement d’une culture de paix et de coopération entre les états, au sein des sociétés et entre les personnes comme fondement de la sécurité internationale. Nous croyons que la sécurité ne doit pas reposer uniquement sur la force militaire, mais également sur la coopération et le respect des droits de la personne. Le Parti Vert du Canada appelle toutes les parties à renouveler leurs efforts pour parvenir à une paix durable dans la région et condamne vigoureusement toute tentative de viser les civils, et ce, de part et d’autre du conflit », a déclaré la nouvelle porte-parole du Parti Vert en matière de paix et de sécurité Ellen Michelson.
Fiche d’information:
Le Parti Vert du Canada appuie l’ouverture d’une enquête de l’ONU pour déterminer le type d’armes employées lors de l’offensive sur la bande de Gaza, et condamne leur utilisation aussi bien dans ce conflit que dans tout autre conflit ailleurs dans le monde.
Phosphore blanc – Le Parti Vert du Canada condamne l’utilisation, récemment, d’armes au phosphore blanc dans la bande de Gaza et dernièrement au Liban par les forces israéliennes ainsi que par d’autres pays lors de conflits. Leur usage était prohibé par la Convention de 1980 sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou frappant sans discrimination. Annexée aux Conventions de Genève de 1949, elle est entrée en vigueur en décembre 1983. Malheureusement, seules quelques nations ont signé le protocole correspondant, à savoir le Protocole III sur l’usage d’armes incendiaires telles que le phosphore blanc, armes qui ont été utilisées lors de conflits en Iraq et dans les Balkans.
Nous croyons qu’aucune mesure de sécurité adéquate peut être prise pour éviter d’exposer la population civile aux effets néfastes de ces armes dans un lieu surpeuplé comme la bande de Gaza », a déclaré le porte-parole du Parti Vert en matière d’affaires internationales Eric Walton. Les effets du phosphore blanc sont extrêmement graves; les particules de phosphore blanc enflammées qui tombent sur la peau continuent à brûler en carbonisant l’intérieur de la victime. Les émanations nocives d’acide phosphorique peuvent également causer un empoisonnement par le phosphore au contact d’une blessure. Pour prévenir tout risque de réinflammation, les régions brûlées doivent être immergées dans de l’eau ou recouvertes avec un linge mouillé jusqu’à la destruction de toutes les particules. L’inhalation de la fumée provenant des munitions au phosphore blanc peut causer des lésions dans certains organes tels que le foie, les reins, le cœur, les poumons et les os, voire même la mort. Même si les états belligérants qui font usage de ce type d’armes soutiennent qu’elles servent exclusivement à illuminer des cibles ou à créer des écrans de fumée, le risque indéniable de faire des blessés parmi les civils, surtout dans des zones très peuplées, équivaut souvent à l’utilisation directe d’une arme prohibée.
Uranium appauvri (UA) – Déjà en 2006, Israël était accusé d’avoir fait usage d’armes à l’uranium appauvri lors de l’offensive au Liban, mais aucune preuve n’a pas pu être trouvée à l’issue de l’enquête menée par l’organisation des Nations Unies. Ces mêmes accusations sont de nouveau portées sur l’État hébreu, cette fois-ci dans l’offensive menée à Gaza. Même si ces accusations sont fausses, voire non fondées, elles ne font pas avancer la cause de la recherche de paix et de la réconciliation. Le Parti Vert pense toutefois que l’attention du public devrait être concentrée sur l’utilisation de l’uranium appauvri dans d’autres conflits violents. L’uranium appauvri est un résidu obtenu à partir d’un processus d’enrichissement nucléaire. D’après nos informations, on le retrouve dans l’arsenal de quelque 18 pays. Même si les États Unis sont le premier fournisseur mondial de ces armes, le Canada joue aussi un rôle de premier plan dans ce commerce. Dans le discours qu’elle a prononcé à la grande salle de l’université de Toronto en mai 1999, Mme Rosalie Bertell, l’une des grandes expertes de renommée internationale et spécialiste des questions liées aux effets du rayonnement de faible activité, avait tenu les propos suivants : « L’uranium canadien est en fait le produit de base pour la fabrication de ce type d’armes. Je vous demanderais vraiment d’en faire une priorité et de ne ménager aucun effort pour l’arrêt immédiat de cette pratique. ».
L’UA est utilisé dans la fabrication de munitions et d’obus perforants ainsi que dans celle des bombes « à haute pénétration » en raison de son extrême dureté. Lorsqu’il est lancé sur une cible solide, chaque arme libère 20 pour cent de sa masse, produisant ainsi une fine particule d’UA brûlant à des températures extrêmement élevées. Cette particule, qui peut être transportée par le vent, se déplacerait à des vitesses de 25 miles (40,2 km) avec les courants aériens. La chaleur produite par l’effet de l’UA ainsi que par les feux secondaires montrent qu’une grande partie de cette substance est formée de particules céramiques qui, en cas d’inhalation, pourraient se loger dans les poumons pendant des années.
« L’uranium appauvri a été employé dans plusieurs conflits violents un peu partout dans le monde et, même si on ne parvenait pas à prouver son utilisation sur la bande de Gaza, on court toujours le risque qu’il soit utilisé lors d’un autre conflit. Le Parti Vert du Canada réclame son incorporation dans le Traité de non-prolifération (TNP) et son interdiction complète en cas de conflit, quel qu’il soit », a ajouté M. Walton.
Explosifs à métal dense inerte (DIME) – Le Parti Vert du Canada trouve tout aussi dérangeant l’emploi présumé de « nouvelles » armes comme les explosifs à métal dense inerte sur la bande de Gaza. Le Dr. Eric Fosse, un médecin norvégien ayant travaillé à l’hôpital Al-Shifa, dans le nord de la bande de Gaza, a fait état d’une hausse marquée des cas de double amputation. Le Dr. Fosse a décrit les effets d’une arme chargée d’explosifs à métal dense inerte comme similaires à une onde de pression qui se déplace de bas en haut, provoquant des blessures majeures au bas du corps et à l’abdomen. Il soupçonne l’utilisation d’explosifs à métal dense inerte parce que le personnel médical a traité de nombreuses victimes qui avaient vu leur peau déchiquetée sur toute la partie inférieure de leur corps. Le Parti Vert condamne le développement et le recours à ces armes et réclame une enquête sur les déclarations du Dr. Fosse en vue de déterminer si ce type d’armes a bel été bien été employé.
Roquettes Qassam – Bien qu’elles soient moins létales et d’un autre ordre que les autres armes utilisées, le Parti Vert reconnaît cependant que les roquettes Qassam sont des armes illégales. Les roquettes sont si peu précises qu’elles mettent en danger la vie des civils, et ce, autant autour de l’aire de lancement que dans les zones ciblées. L’emploi de ces roquettes viole deux principes fondamentaux de la loi de la guerre : distinction et proportionnalité. Le recours à ces armes et leur lancement à partir de zones densément peuplées démontrent non seulement leur intention de frapper des civils israéliens, mais également leur incidence sur le nombre de victimes du côté palestinien.
« La Charte internationale des Verts mondiaux affirme notre engagement envers la non-violence et notre détermination à lutter pour l’établissement d’une culture de paix et de coopération entre les états, au sein des sociétés et entre les personnes comme fondement de la sécurité internationale. Nous croyons que la sécurité ne doit pas reposer uniquement sur la force militaire, mais également sur la coopération et le respect des droits de la personne. Le Parti Vert du Canada appelle toutes les parties à renouveler leurs efforts pour parvenir à une paix durable dans la région et condamne vigoureusement toute tentative de viser les civils, et ce, de part et d’autre du conflit », a déclaré la nouvelle porte-parole du Parti Vert en matière de paix et de sécurité Ellen Michelson.