Aller au contenu
Accueil » Non-violence verbale: l’effet Pygmalion

Non-violence verbale: l’effet Pygmalion

Par 

-Non-violence en paroles

-Aider vos interlocuteurs à exprimer le meilleur d’eux-mêmes

-État d’esprit et attitudes qui encouragent l’expression des potentialités de chacun dans des relations verbales de non-violence

Lorsqu’on agit positivement vis-à-vis des autres, dans des rapports de non-violence, et qu’on attend d’eux qu’ils expriment  le meilleur d’eux-mêmes, on applique un principe connu sous le nom d’effet Pygmalion. Ce principe a été validé par de  nombreuses études en sciences sociales. Ce principe veut que lorsqu’on communique avec d’autres personnes celles-ci ont tendance à ajuster leurs attitudes à ce que l’on attend d’elles. La mythologie grecque raconte que Pygmalion, roi de Chypre, entreprit de sculpter la femme idéale et que sa sculpture s’anima (avec l’aide de la déesse Venus).

 

Des études en milieu éducatif viennent confirmer ce processus. On sait que les élèves perçus par les éducateurs comme ayant de bonnes capacités et encouragés par ceux-ci réussissent mieux que ceux perçus comme étant « en échec » et traités comme tels. Le fait d’encourager et favoriser les potentialités sans poser de préalables est un facteur de réussite personne ne conteste plus ce fait.

 

Des attitudes dans la conversation non violente qui encouragent l’expression des potentialités de chacun

 

-Se montrer ouvert, curieux, sans a priori, sincèrement intéressé par ses interlocuteurs leur permet de se sentir  respectés et valorisés, et comme ils ne sont plus sur la défensive, de se montrer sous leur meilleur jour.

 

-La plupart des signaux communicationnels sont non verbaux : mimiques, gestes, aura corporel, intonations de la voix, d’autres le sont : questions d’encouragement, aide à l’expression des idées, félicitations… Tous ces signaux doivent être orientés dans l’aide à l’expression des potentialités de chacun, plutôt que d’envoyer des signaux manifestant sa désapprobation, tentatives pour prendre l’autre en faute, le culpabiliser ou le rabaisser. Si vous focaliser sur ce qu’il y a de positif chez les autres et que vous le montrez franchement, vos « prophéties » se réaliseront et vos interlocuteurs dévoileront leurs capacités créatives.

 

-Si vous en avez vous même les capacités, devenez le tuteur ( le coach) de ceux chez qui vous percevez intuitivement ces potentialités alors qu’elles ne sont pas vraiment apparentes. Peut-être, qui sait, donnerez vous ainsi un coup de pouce à un futur Einstein. Parce que lorsqu’on se conduit avec ses interlocuteurs en ayant en vue à la fois ce qu’ils sont capables de réaliser dans le présent mais aussi dans l’avenir si on les y encourage, ces potentialités finissent par émerger et se concrétiser.

 

Il y a toujours chez chacun de nous plus que ce qu’il apparaît en surface.