Il nous faut le répéter encore, tous et toutes ensemble:
Non à la guerre et au militarisme
Non au partenariat militaire avec les États-Unis.
Le CRNV a pris la responsabilité, au sein du Collectif Échec à la guerre, de déposer l’appel aux audiences du Comité permanent des Affaires étrangères et du Commerce international qui se tiendra à l’UQAM, jeudi le 3 novembre.
À deux reprises au cours des dernières années, la population québécoise et canadienne a clairement exprimé son rejet de la guerre et du militarisme. D’abord, en refusant que le Canada prenne part à l’invasion de l’Irak; puis en s’exprimant fortement contre une participation au bouclier antimissile des États-Unis.
Mais le gouvernement canadien, après s’être exécuté sans conviction, ne semble pas avoir compris le sens profond de ces mobilisations. Au contraire, en 2005, il a annoncé une orientation budgétaire et une nouvelle politique en matière de « défense » qui contredisent carrément nos aspirations et favorisent la militarisation accrue de la politique étrangère et de l’économie…
Saviez-vous que le dernier budget fédéral annonçait une hausse du budget de la « défense » de 12,8 milliards de dollars sur 5 ans et que le comité du Sénat sur la défense avance même qu’il faudrait y consacrer jusqu’à 10 milliards de dollars de plus ?
Saviez-vous que le dernier budget fédéral annonçait une augmentation des effectifs des Forces canadiennes de 8 000 militaires et réservistes et que le comité du Sénat sur la défense avance même que les effectifs de l’armée devraient passer de 62 000 à 90 000?
Saviez-vous que ces augmentations sont liées à la nouvelle politique internationale du Canada qui prévoit doubler la capacité d’intervention militaire canadienne à l’étranger et qu’il ne s’agit pas de missions de maintien de la paix, mais plutôt de missions offensives visant des États « défaillants » ou « en déroute » qu’il s’agirait ensuite de « stabiliser » puis de « reconstruire » ?
Saviez-vous que des grandes corporations du Québec — telles Bombardier, CAE, SNC-Lavalin, Bell Helicopter, Oerlikon, etc. — appuient fortement ces hausses de budget et ces nouvelles orientations qui ont déjà commencé à leur apporter des contrats très lucratifs (849 millions $ à Bell Helicopter et jusqu’à 750 millions $ à Oerlikon) ?
Est-ce là le genre de société dans laquelle nous voulons vivre ? Accepterons-nous ces énormes détournements de fonds à des fins guerrières sous couvert de « menace terroriste » ? Accepterons-nous de mettre nous-mêmes nos valeurs au rancart sous prétexte de sauvegarder nos valeurs ?
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Il est urgent que nous travaillions à renverser la vapeur en nous faisant entendre une troisième fois, très fortement.
La première étape pour qu’une vague de fond anti-militariste se soulève à nouveau au Québec et au Canada consiste à élargir la conscience que les nouvelles politiques du gouvernement ainsi que la logique de la soi-disant guerre « contre le terrorisme » sont en train de nous entraîner dans le sens contraire de nos valeurs fondamentales.
À cet effet, nous vous invitons à prendre connaissance de l’appel à la société québécoise et canadienne:
Rejetons le partenariat militaire avec les États-Unis (voir document ci-dessous).
Vous constaterez que le ton en est très ferme et le contenu sans équivoque. Vu la gravité des enjeux et le fait que le gouvernement fait complètement fi du rejet de la guerre et du militarisme que nous avons déjà clairement exprimé, cela nous semblait absolument nécessaire.
Nous vous invitons instamment à endosser personnellement cet appel directement le site. Parlez-en à vos amiEs, à votre parenté, à vos collègues de travail ou d’études et invitez-les également à prendre connaissance de cet appel et à l’endosser.
Nous ne sommes évidemment pas contre le commerce et le bon voisinage avec les États-Unis. Toutefois, nous croyons que le gouvernement canadien doit se doter d?une politique internationale indépendante, fondée sur des valeurs humaines de justice et de liberté pour tous. Et ce n’est clairement pas dans cette direction qu?il nous entraîne en ce moment.
Le temps presse. C’est maintenant le temps d’agir.
