Thich Nhat Hanh, par ses écrits, sa poésie et ses retraites, est le plus connu et le plus respecté des maîtres bouddhistes. Cependant, on oublie presque son engagement indéfectible pour la non-violence et la paix depuis la guerre du Viêtnam.
En 1964, il mobilise la jeunesse du Viêtnam du Sud pour la reconstruction d’écoles et de centres de santé détruits par les bombardements. Lors de la chute de Saigon, plus de 10 000 moines, religieuses et jeunes travailleurs sociaux étaient impliqués dans ce mouvement de reconstruction des infrastructures détruites. Comme éditeur principal de « Boi Press », il voit l’État censurer ses écrits sur la réconciliation et l’élaboration d’une solution durable au conflit.
En 1966 il joint l’International Fellowship of Reconciliation pour une tournée mondiale où il témoigne des souffrances de la population vietnamienne dues à la guerre. Sa croisade pour l’arrêt des hostilités se poursuit jusqu’aux accords de paix signés en 1973. Il est un artisan important de la déclaration de l’Assemblée générale des Nations-Unies faisant des années 2001 à 2010 la « Décennie internationale pour une culture de paix et de non-violence pour les enfants du monde ».
« Je n’accepte pas l’idée qu’on puisse faire la guerre pour obtenir la paix, la « juste guerre »; tout comme je ne peux accepter l’idée du « juste esclavage », de la « juste haine » ou du « juste racisme ». »