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Nagasaki et Montréal

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Ce soir, à 22h02, ayez une petite pensée pour les 74 000 qui ont été tuées instantanément et la quantité équivalente de blessés à Nagasaki. Le 9 août 1945, le bombardier américain B-29 Bockscar a largué une seconde bombe atomique sur la ville nippone de Nagasaki à 11h02 heure locale. Il est faux de prétendre que Nagasaki a été visée à parce que la ville avait fabriqué les torpilles utilisées à Pearl Harbour, Nagasaki a été visée seulement après que les pilotes eurent déviés de la cible prévue, Kokura, obscurcie par les nuages. Ce soir, à 22h02, ayez une petite pensée pour les 74 000 qui ont été tuées instantanément et la quantité équivalente de blessés à Nagasaki. Le 9 août 1945, le bombardier américain B-29 Bockscar a largué une seconde bombe atomique sur la ville nippone de Nagasaki à 11h02 heure locale. Il est faux de prétendre que Nagasaki a été visée à parce que la ville avait fabriqué les torpilles utilisées à Pearl Harbour, Nagasaki a été visée seulement après que les pilotes eurent déviés de la cible prévue, Kokura, obscurcie par les nuages.

L’engin qui a été largué sur Nagasaki était une bombe à plutonium surnommé « Fat Man » (« gros homme »). Une partie importante des recherches pour trouver la façon la plus efficace de fabriquer ce plutonium s’est faite dans un laboratoire à l’Université de Montréal dans le cadre du projet Manhattan de développement de l’arme atomique. Ces travaux sur la bombe ont sollicité la collaboration de plus de 300 scientifiques, plus de la moitié canadiens ainsi que des américains, anglais et français. Hébergé à ce moment dans la faculté de médecine de l’Université nouvellement construite dans le plus grand secret. La bombe qui résultait en partie de ces efforts était par sa technologie plus complexe que la bombe d’Hiroshima, mais 50 % plus puissante; elle mesurait 2,30 mètres, faisait 1,50 mètre de diamètre, et elle pesait environ 4,5 tonnes. Son pouvoir de destruction était l’équivalant d’environ 21.000 tonnes de TNT, le fruit de la plus imposante et intense mobilisation scientifique de l’histoire humaine.

Les recherches du Laboratoire financées par le Conseil National de la recherche du Canada ont regroupé les chercheurs français et anglais à l’abris des bombardements allemands. Les ressources multinationales regroupées à Montréal ont permis de combiner les connaissance de nombreux chercheurs nord américains et européens, et d’accélérer considérablement le développement des recherches. Un premier réacteur capable de soutenir une réaction en chaîne contrôlée et de produire de façon très efficace des quantités appréciables de plutonium y a été développé, le ZEEP. Suffisamment de plutonium, en fait, pour que la machine militaire américaine ait fabriqué une vingtaine d’armes atomiques au moment de larguer les bombes à Hiroshima et Nagasaki. Plusieurs chercheurs canadiens impliqués dans ces travaux se sont taillés des rôle critiques dans le développement des armes atomiques, Walter Zinn, a permis de développer la première réaction en chaîne, Louis Slotin fut armateur en chef des essais dans le désert du Nouveau Mexique, Georges C. Laurence en charge de la création de la société gouvernementale Énergie Atomique du Canada et de nombreux autres ont fait des carrières dans le développement des puissances atomiques française, anglaise et américaine. L’héritage de guerre canadien facilitera grandement la prolifération de la connaissance nucléaire mondiale.

Si vous vous rendez à la faculté de médecine de l’Université de Montréal, vous trouverez une plaque à la mémoire du premier Centre de recherche nucléaire du Canada, plaque révélée par le Duc d’Édinburgh le 17 mai 1962. Sur cette plaque sont inscrites l’informations suivantes :

« du 1er mars 1943 au 30 juin 1946, une partie de cet édifice de l’Université de Montréal a hébergé un laboratoire où plus de 500 persones du Canada, de l’Angleterre, de la France et d’ailleurs ont conduit des recherches sur la fission nucléaire. »

On détail par la suite le nom d’un certain nombre de chercheurs canadiens et étrangers, mais on se garde bien de souligner le rôle de ce laboratoire dont la contribution a été essentiel dans la production de la matière première ayant servi à fabriquer la bombe de Nagasaki.

Les Montréalais doivent se souvenir de Nagasaki.