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L’oeuvre du Dalaï Lama pour la non-violence

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Dalai Lama. (Photo: CC)
Tenzin Gyatso, Dalai Lama. (Photo: CC)

Le Dalai Lama est reconnu internationalement pour son action non-violente pour défendre sa culture et son peuple. Un extrait de son discours d’acceptation du prix Nobel de la paix exprime sans ambiguïté cet engagement :

« Ce prix affermit notre conviction que la vérité, le courage et la détermination sont nos armes et que le Tibet sera libéré. Notre lutte doit rester non-violente et libre de haine. »

Leader spirituel des bouddhistes tibétains actuellement en exil, le 14e Dalaï Lama, Tenzin Gyatso a assumé très jeune la direction du Tibet. En mars 1959, à la suite de l’invasion du pays par 80 000 soldats chinois, de grandes manifestations populaires s’organisent dans la capitale, Lhasa, pour demander le retrait des troupes. Elles sont brutalement réprimées et Sa Sainteté est contraint de fuir vers l’Inde où elle trouve l’asile politique à Dharamsala.

Des milliers de Tibétains sont rassemblés devant le palais de Potala, la résidence du Dalaï-lama, durant la révolte du 10 mars 1959. L’échec de ce soulèvement mènera à l’exil de leur chef spirituel. (Photo: domaine public)
Des milliers de Tibétains sont rassemblés devant le palais de Potala, la résidence du Dalaï-lama, durant la révolte du 10 mars 1959. L’échec de ce soulèvement mènera à l’exil de leur chef spirituel. (Photo: domaine public)

Son refus de confronter directement la Chine dans sa lutte pour l’arrêt total de la destruction culturelle du Tibet et l’allégement immédiat des souffrances du peuple tibétain est reconnu comme une incontestable innovation dans l’histoire de la non-violence. Sa contribution à la construction d’un gouvernement en exil revendiquant une autonomie inconditionnelle pour le Tibet et ses régions de la Chine font de lui un leader mondial de la cause de la paix.

Depuis, plus de 120 000 Tibétains se sont exilés à Dharamsala pour y vivre selon leur culture et leurs traditions religieuses. Le gouvernement tibétain en exil s’y est établi et a promulgué une constitution démocratique basée sur le Bouddhisme et la Déclaration universelle des droits de la personne. Le Dalaï Lama ne parle plus d’indépendance, mais d’autonomie pour son peuple. Il a développé un plan de paix en cinq points qu’il a proposée à la Chine dont les dirigeants actuels refusent toujours d’en discuter.

Massacre de la Place Tianamen, 4 juin 1989. (Photo: inconnu)
Massacre de la Place Tianamen, 4 juin 1989. (Photo: inconnu)

En 1989, après le massacre de la Place Tiananmen, le Dalaï Lama reçoit le prix Nobel de la paix. On souligne alors son approche pacifique, pleine de tolérance et de respect, et ses efforts pour préserver l’héritage historique et culturel de son peuple.  Le message de compassion du Dalaï Lama et son attachement à la non-violence ne sont pas que des mots. Ce sont le coeur et l’âme de son engagement.

Sa sainteté le Dalaï Lama est maintenant mondialement reconnue comme une figure de proue du soutien aux initiatives citoyennes pour la paix. Son engagement a définitivement marqué l’histoire mondiale des luttes populaires non-violentes.

Prix Nobel de la Paix. (Photo: inconnu)
Prix Nobel de la Paix. (Photo: inconnu)

C’est avec un profond respect et une grande admiration que les organismes de paix québécois souligneront son arrivée au cours des célébrations de la « Journée internationale de la paix » le 21 septembre prochain. Lors de sa présence en sol québécois, le 3 octobre prochain les organismes en profiteront aussi pour souligner sa contribution par une série d’activités intitulées « Outils de paix ». La population québécoise est invitée en grand nombre à participer à cette célébration de la paix et de la non-violence.

Le Dalaï Lama a recu le Prix Nobel de la Paix 1989. Il est mondialement recconnu comme leader  dans la lutte pour l’autonomie du Tibet.