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« J’embarque dans la course » : Un exemple réussi d’engagement jeunesse

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Au printemps et à l’été 2010, le Centre de ressources sur la non-violence a eu le bonheur d’accueillir dans ses locaux J’embarque dans la course, un projet de l’organisme Ruban en route. Il voyait ainsi se réaliser une idée qu’il nourrit depuis plusieurs années, de créer une proximité avec un groupe de jeunes issus de Pointe Saint-Charles et des environs, particulièrement ceux ayant vécu des difficultés d’insertion sociale.

Par son initiative, notre nouveau partenaire, Ruban en route, s’est donné comme objectif de mobiliser des jeunes dans un projet de travail en commun, un projet qui consistait à “concevoir et fabriquer des têtes et des queues de bateaux-dragons, à pratiquer le bateau-dragon sur une base hebdomadaire et à participer à une compétition”.

Ainsi, tout l’été, grâce à ce projet financé par Service Canada, une dizaine de jeunes ont fréquenté les locaux du Centre, afin de reprendre une motivation, redonner un sens à une vie qui se perdait.

Heureux témoins, nous pouvions voir de jeunes femmes et de jeunes hommes se transformer, au bout de quelques mois, en de véritables sculpteurs et prendre goût à l’exercice physique. Le projet était novateur et fut pour la plupart d’entre nous une belle révélation.

Le projet J’embarque dans la course a surtout renforcé une vision du CRNV concernant les actions qui peuvent être menées pour prévenir la violence juvénile. De manière éloquente, il a montré que, pour l’accompagnement des jeunes en difficulté, l’engagement était non seulement souhaitable mais aussi nécessaire.

En général, les raisons pour lesquelles un jeune est en difficulté sont bien connues : le déracinement de son milieu de vie ; les difficultés pour la famille de fournir un cadre naturel d’épanouissement ; un environnement scolaire perçu comme un lieu de contrainte excessive et n’apportant aucun soutien qui puisse garantir l’épanouissement. Les réseaux délinquants identifient rapidement des jeunes anti-conformistes à la recherche d’un environnement social différent.

Un gang, parfois criminalisé, devient ainsi une voie alternative, informelle, pour redonner un sens à l’existence. Pour d’autres jeunes, c’est la fuite vers le monde artificiel des drogues ou de l’alcool qui devient la solution à ce qui est identifié comme problème. Le Centre travaille beaucoup dans des dynamiques de réseau et de concertation avec d’autres organismes jeunesse et de paix. De tels projets le poussent à travailler encore plus fort pour la mise en oeuvre et le développement de voies structurées d’engagement citoyen.

Nous sommes de plus en plus convaincus de l’importance de travailler dans cette direction pour prévenir la violence sous plusieurs formes.

À ce titre, sont fortement à encourager : Alternatives Suspension, Ruban en route, l’entente de partenariat qui vient d’être conclue entre l’organisme Katimavik et l’Association des Scouts du Canada pour la dynamisation de leurs programmes d’engagement jeunesse, etc.