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Institut canadien pour la paix et la sécurité (ICPSI)

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L’Institut canadien pour la paix et la sécurité internationales (ICPSI) est créé en juin 1984 en tant que société d’État (l’Institut est aboli en 1992). Afin d’assurer son indépendance, la loi prévoit le financement qui lui sera accordé et la méthode de sélection des membres du conseil d’administration. Le mandat de l’Institut est de sensibiliser les gens sur les questions qui portent sur la paix et sur la sécurité internationales, d’une perspective canadienne. L’Institut offre du financement et de l’information aux groupes qui souhaitent ouvrir le débat sur la paix et la sécurité, ainsi que pour la publication de recherches.

L’Institut avait pour mission « d’accroître la connaissance et la compréhension des questions relatives à la paix et à la sécurité internationale d’un point de vue canadien, particulièrement en matière de limitation des armements, de désarmement, de défense et de solution des conflits ».  Un élément important dans ce mandat est d’encourager les débats publics sur ces questions.  En conséquence, l’Institut peut soit participer à des réunions sur ces sujets, soit prendre lui même l’initiative, soit décider de publier des rapports sur l’un ou l’autre de ces rassemblements.

Au long de son existence l’Institut a joué un rôle actifs dans l’organisation le déroulement et la promotion d’événements important touchants ces thèmes.  L’institut assistait activement à de telles conférences, aidait financièrement à les organiser et en a lui même organisé à l’occasion.

Comme le disait Geoffrey Pearson, directeur général de l’ICPSI en janvier 1989 dans on allocution « Paix et sécurité: évolution de la conjoncture en 1988 et réactions du Canada »:

« Les Canadiens et Canadiennes ont compris depuis 1945 qu’ils ne peuvent préserver leur sécurité dans l’isolement, et ils sont venus à établir une correspondance entre la notion de sécurité et la capacité militaire d’une alliance de riposter ou de dissuader un adversaire d’attaquer.  La notion de dissuasion militaire ne disparaîtra pas du jour au lendemain, mais le canada est bien placé pour faire valoir que, dans l’avenir, ce seront vraisemblablement des mesures de coopération adoptées pour faire face à des problèmes mondiaux qui seront gages de sécurité. »

Extrait de la revue Paix et Sécurité de l’Institut (printemps 1992, volume 7, numéro 1)

Le Premier Ministre Brian Mulroney, par la voie du Gouverneur général annonce de la fermeture de l’Institut Canadien pour la paix et la sécurité lors d’un simple discours du trône fédéral en février 1992.

La revue couvre le sujet de façon très discrète:

« Le présent numéro de Paix et Sécurité est, selon toute probabilité le dernier que fera paraître l’Institut Canadien pour la paix et la sécurité internationales.  Le 25 février, dans sa présentation du budget, le ministre des Finances a annoncé l’intention de son gouvernement de fermer l’Institut. »

Puis, plus loin, dans la rubrique « En direct de la colline parlementaire » :

« Le 25 février, M. Don Mazankowski présentait son premier budget en tant que ministre des Finances.  La détermination du gouvernement à combattre le déficit du Canada sans augmenter les impôts est lourd de conséquences pour plusieurs organismes, dont l’Institut canadien pour la paix et la sécurité internationales.  Dans un effort de « rationalisation » de la gestion gouvernementale, quarante-six organismes, conseils, commissions et sociétés au total sont supprimés, regroupés, différés ou privatisés.  Parmi les premières se trouvent l’ICPSI, le Conseil économique du Canada, le Conseil des sciences du Canada et la Commission de réforme du droit, qui ont toutes  leur siège à Ottawa, et le Centre international d’exploitation des océans, qui a le sien à Halifax ». « M. Bernard Wood, Directeur général de l’ICPSI, a déclaré au cours d’une conférence de presse, le 2 mars, que l’Institut continuerait d’exister jusqu’à ce que le Parlement adopte une loi le démantelant.  L’Institut a été créé en 1984 en vertu d’une loi du Parlement.  Cependant, M. Wood a également déclaré que la direction de l’Institut doit tenir compte de « l’intention sans équivoque du gouvernement de liquider l’Institut et de transférer au ministère des Affaires extérieures les ressources nécessaires aux activités dont la continuité s’impose ».