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La Télé : la guerre qui se mène pour conquérir nos enfants

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Les enfants et les ados sont particulièrement vulnérables à la violence, cet ennemi millénaire de l’humanité. Des chercheurs ont mesuré la corrélation entre l’exposition à la télé et le comportement violent et l’ont comparée à d’autres corrélations. Elle est plus élevée que celle entre l’exposition à la fumée secondaire et le cancer du poumon, que celle entre l’exposition au plomb et l’activité cérébrale, etc. Ces corrélations ont été répertoriées et comparées par les Dr Doug Gentile et Craig Anderson de l’Université de l’Iowa et le Dr Brad Bushman de l’Université du Michigan.

Les jeux vidéo de type FPS (Qui est-ce qui va faire feu le premier?) sont des simulateurs de meurtres. Ils représentent un chiffre d’affaires annuel de 10 milliards $ US. La moitié des élèves du 3e cycle du primaire s’y adonnent régulièrement. On a constaté que les jeunes affichent un comportement antisocial dès qu’ils cessent de jouer: augmentation de 43% des pensées agressives, hausse de 17% des réponses violentes à la provocation. Les jeux vidéo comptent pour 13 à 22% dans la hausse des comportements violents des adolescents comparativement au tabac, qui compte pour 14% dans la hausse des risques de cancer.

Le  Dr Frederick Zimmerman, professeur à l’École de santé publique de l’Université de Washington, a  découvert que les enfants qui passent 3½ heures par jour devant la télé augmentaient de 25% les risques de devenir intimidateurs à 6 et 11 ans. Regarder la télé ne signifie pas qu’on deviendra nécessairement intimidateur, mais que plus on en regarde, plus on augmente les chances de le devenir. Le Dr Zimmerman a mesuré les probabilités chez 1 300 enfants et a constaté que chaque heure de télé à l’âge de 4 ans accroît de 9% les probabilités de devenir un tyran de la cour d’école 5 ans plus tard. Dans une étude s’étalant sur une période de 17 ans, on a suivi 700 jeunes jusque dans leur vie adulte. On a mesuré la corrélation entre le temps de visionnement durant l’enfance et les activités criminelles à l’âge adulte et on a découvert que les enfants qui passaient plus de temps devant la télé commettaient plus de crimes à l’âge adulte.

Témoignages 

En avril 2005, les 400 élèves de l’école primaire Les Bocages, à Saint-Augustin en banlieue de Québec, ont participé au DÉFI et remplacé le petit écran par diverses activités physiques ou intellectuelles en bonne compagnie. Le samedi suivant la clôture, Le Soleil a rapporté à la Une des témoignages d’enfants et de parents.

« Jeune gaillard à la maternelle, Zachary raconte candidement son expérience sans télé : ‘‘Le premier jour, je suis allé jouer chez mon ami, et le deuxième jour, c’est lui qui est venu chez moi. Avec mes parents, j’ai fait du ménage. J’ai bien aimé ça.’’ Alors qu’auparavant, Zachary passait ses fins de semaine devant le petit écran, il soutient que, maintenant, il ne va la regarder qu’« un mini peu » le matin. Tous les élèves et enseignants de l’école participaient à cette activité du Défi de la dizaine. Tous n’ont pas réussi à éviter l’écran, soit la télé, les jeux vidéo ou l’ordinateur, pendant 10 jours, mais ils ont au moins le mérite d’avoir essayé.

…Chantal, une maman rencontrée à la clôture du Défi, dit avoir compris qu’elle et son conjoint devaient aider leurs enfants pour qu’ils réussissent. « À quatre, on est plus forts. On a installé la pancarte du Défi sur notre télé et au bout du compte, ça a été moins dur que ce que [j’attendais] », constate-t-elle. Et des activités à faire, les jeunes en ont trouvé à profusion.

Margot, élève de troisième année, a participé à une soirée de poésie organisée le soir à l’école, composant une rime de circonstance : « Le Défi de la dizaine, c’est zen. » Olivier a ressorti du placard quelques jeux de société. « Il y a même une partie de Monopoly qui a duré quatre heures ! », dit-il. Alexandre est allé voir un spectacle de karaté et a fait beaucoup de vélo. « Au souper, j’ai remarqué qu’on parlait plus ensemble au lieu d’écouter la télé », lance-t-il.

[…] Mère de deux enfants, Chantal a remarqué que ce « jeûne » a été bénéfique à la sienne. « C’est sûr que ça rend les liens plus forts. Mes enfants ont plus joué ensemble pendant ces 10 jours ». Tous ceux qui essayent de relever le Défi découvrent un chose extraordinaire : du temps. Lors de la cérémonie de clôture du Défi, l’excitation générale était palpable. Les enfants ont besoin de développer leur sens critique devant ce qu’ils voient et ce qu’ils entendent. Ils ont besoin d’aller faire un tour dans la nature le plus souvent possible et de se rapprocher de leurs parents.

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Tiré d’un texte plus élaboré affiché à l’adresse suivante: edupax.org