Paris : Chaîne humaine contre le nucléaire
Tel qu’annoncé dans son communiqué de presse du 21 février 2013, le Réseau Sortir du nucléaire a réussi la formation d’une chaîne humaine traversant la capitale française d’Est en Ouest pour dénoncer les instances décisionnelles sous influence du lobby nucléaire. Organisé le 9 mars 2013 pour commémorer le début de la catastrophe de Fukushima, la chaîne humaine a été décrite par les organisateurs à la fois comme « un message de solidarité envoyé au peuple japonais » et une expression « d’indignation adressé aux décideurs qui nous imposent un système mortifère au nom d’étroits intérêts économiques et nationalistes ».
Réunissant plus de 20 000 personnes en provenance d’un peu partout en France et même de l’étranger, les participantEs ont été très explicites quant à leur motivation et la détermination à poursuivre l’action contre le nucléaire. Dans leur principal communiqué de presse du 9 mars, on peut lire : Aujourd’hui, nous encerclons les ministères, l’Assemblée Nationale, les sièges d’EDF et d’Areva, tous ces lieux où se prennent les décisions sur le nucléaire, de façon opaque et au mépris des populations…Nous voulons l’arrêt du nucléaire civil et militaire, nous voulons une vraie transition énergétique maintenant !
Notre mobilisation ne s’arrêtera pas ce 9 mars ! Nous surveillerons de près la future loi de programmation énergétique et nous mobiliserons à nouveau si, comme il est à craindre, celle-ci renforce la politique pro-nucléaire.
Haïfa (Israël)
Acharnement contre un objecteur de conscience > Nathan Blanc, un jeune objecteur de conscience, habitant de Haïfa, a été condamné pour une septième fois à la peine d’emprisonnement à cause de son refus de rejoindre l’armée israélienne.
Le 28 février 2013, Nathan Blanc (19 ans) a été condamné à 20 jours de prison ferme à la prison militaire numéro 6 à côté de Atlit. Cette condamnation a été précédée par six autres : celles du 19 novembre 2012 (à 10 jours), du 2 décembre ( à 20 jours), du 28 décembre (à 14 jours), une quatrième le 6 janvier 2013 (à 14 jours), une cinquième le 21 janvier 2013 (à 20 jours) et une sixième le 10 février (à 18 jours supplémentaires).
« Aujourd’hui, après quatre années complètes de terreur, sans un processus politique [vers des négociations de paix], et sans apaisement dans la bande de Gaza et à Sderot, il est clair que le gouvernement Netanyahu, comme celui de son prédécesseur Olmert, n’est pas intéressé à trouver une solution à la situation actuelle… Nous allons parler de la dissuasion, nous allons tuer un terroriste, nous perdrons quelques civils des deux côtés, [mais] nous allons préparer les bases pour une nouvelle génération pleine de haine des deux côtés. (…) Nous, en tant que citoyens et êtres humains, avons le devoir moral de refuser de participer au jeu cynique du gouvernement israélien. C’est essentiellement en ces mots retenus de sa déclaration, à sa première condamnation, que le jeune objecteur de conscience exprime son opposition à ce qu’il considère comme un « militarisme agressif qui a balayé le pays depuis 2008», avec le fameux programme d’opérations « Plomb durci » destinées à l’éradication de la terreur et la création d’un effet dissuasif auprès des activistes palestiniens.
Lille : Grève de la faim des sans-papiers
À Lille une centaine de sans-papiers avaient entamé une grève de la faim le 1er novembre 2012 pour obtenir la régularisation de leur statut. Le 14 janvier 2013, soixante-treizième jour de grève, les grévistes ont mis fin à leur action suite à une promesse faite par le préfet de procéder à « un examen bienveillant » des dossiers et d’établir « un calendrier échelonné » des demandes de régularisation. Expulsés de la Maison de la médiation, les grévistes ont occupé l’église réformée de Fives, d’où ils ont été également expulsés le 6 décembre 2013. Plusieurs manifestations de solidarité se sont déroulées dans toute la France. À Paris, une manifestation a eu lieu le 3 janvier au siège du Parti socialiste, rue Solferino. Selon Lemonde.fr, La France a expulsé 36 822 étrangers en situation irrégulière en 2012, un record historique estimé toutefois inférieur à l’objectif visé par le précédent ministre de l’intérieur, Claude Guéant, qui avait tablé sur 40 000 expulsions si Nicolas Sarkozy avait été réélu à l’Elysée.