Nos rouages économiques ne laissent pas assez de place aux jeunes !
Nombreux sont les étudiants qui n’ont pu se trouver un emploi l’été dernier. Pour la plupart d’entre eux, il n’en faut pas plus pour anéantir la capacité de financer leur éducation puisque les frais de leur scolarisation grimpent chaque année.
On convient qu’ils ne peuvent ni continuer d’absorber ces augmentations ni espérer devenir des agents de la démocratie s’ils ne peuvent travailler.
Pour subvenir à leurs besoins essentiels, de nombreux jeunes des milieux défavorisés doivent même recourir à des activités criminelles. Dans nos centres-villes, des jeunes issus de minorités visibles, sans expérience canadienne et souvent sujets à un profilage injuste, font face à des taux de chômage effarants dépassant parfois les 40 %. Ils deviennent des proies faciles pour les réseaux criminels !
De même, nos communautés rurales se dévitalisent par la saignée des jeunes vers la ville. Au Québec, près de 200 communautés rurales seraient devenues incapables d’assurer les services de sécurité les plus élémentaires à leur population. Le tourisme d’aventure est à la mode du temps, mais les services de secours cesseront d’être au rendez-vous si les localités n’ont pas de service d’incendie ou l’accès à un service d’urgence médicale efficace. On ne parle pas encore de faire face, avec une population vieillissante, à des crises météorologiques ou environnementales dans le contexte des changements climatiques. Or, on s’aperçoit que les jeunes qui émigrent vers les villes ne bénéficient pas d’un encadrement efficace pouvant les inciter à retourner servir leurs communautés.
Les récentes élections ont révélé d’immenses failles dans le financement des partis politiques. Des entreprises privées, en attente de faveurs contractuelles, sont invitées à poser des pancartes, à fournir des bras pour la distribution des dépliants et à assumer d’importantes tâches la journée même des élections. Autant il apparaît que nos structures politiques demeurent gérées avec une vision de court terme autant on peut s’étonner qu’elles continuent de commercialiser les services qui auraient dû, depuis longtemps, servir au renforcement de notre démocratie par l’intégration citoyenne des jeunes.
Bâtir une paix durable par la mobilisation jeunesse La mobilisation jeunesse doit devenir une voie pour l’intégration des jeunes. Nos jeunes, quelles que soient les communautés dont ils sont issus, peuvent effectuer l’essentiel du travail physique lors de campagnes électorales ou pendant les périodes de crise. Plusieurs ne demandent pas mieux qu’une formation de base pour agir en situation de crise, patrouiller pour la sécurité des communautés et des lieux de villégiature.Ces jeunes sont aussi capables de devenir des ressources importantes pour assister des communautés en manque de services essentiels ou une population vieillissante. Nombreuses sont les femmes et les personnes âgées qui bénéficieraient d’un service d’accompagnement.
Bâtir une société en paix, c’est travailler à renforcer le sentiment de sécurité citoyenne, c’est anticiper chez les jeunes toutes les emprises criminelles, les occuper en les initiant aux responsabilités face aux besoins de la collectivité.