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La désobéissance civile au service du droit

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Source d’origine: Institut de recherche sur la résolution non-violente des conflits (www.irnc.org)

Diaporamas regroupés sous le thème de la désobéissance civile au service du droit. Vous n’avez qu’à cliquer sur le titre des diaporamas pour accéder à leur version intégrale.

La désobéissance est un acte connu quasiment de tous. Il signifie le « refus de se conformer à » (Dictionnaire Encyclopédique Auzou), et le fait de « ne pas suivre une loi, un règlement, les enfreindre, les transgresser ; violer » (Le Petit Larousse).

La désobéissance civile est un concept plus complexe. L’encyclopédie Universalis la définit ainsi : « On parle de « désobéissance civile » lorsque des citoyens, mus par des motivations éthiques, transgressent délibérément, de manière publique, concertée et non-violente, une loi en vigueur, pour exercer une pression visant à faire abroger ou amender ladite loi par le législateur (désobéissance civile directe) ou à faire changer une décision politique prise par le pouvoir exécutif (désobéissance civile indirecte). » Elle est liée au terme de passive resistance que Gandhi remplacera par celui de satyâgraha, qui signifie l’adhésion à la vérité, pour en exclure totalement la notion de violence.

Quand vous avez échoué à faire reconnaître son erreur au législateur par le moyen de pétitions et de méthodes semblables, le seul recours qui vous est laissé, si vous ne voulez pas vous résigner à l’erreur, consiste à le contraindre à vous céder par la force physique ou à souffrir vous-même en provoquant la sanction prévue pour la violation de la loi. »

Afin de mieux appréhender les notions de « désobéissance civile » et d’«impératif de désobéissance », ce diaporama revient sur le concept de la désobéissance au travers d’un résumé du chapitre « Concept et stratégie » de l’ouvrage de Jean- Marie Muller L’impératif de désobéissance. Fondements philosophiques et stratégiques de la désobéissance civile

– Étienne de la Boétie;

– John Locke;

– Henry David Thoreau;

– Léon Tolstoï;

– John Rawls;

– Jürgen Habermas;

– Ronald Dworkin.

La première mise en oeuvre stratégique de la désobéissance civile par Gandhi a lieu lors de son séjour en Afrique du Sud. De 1893 à 1914, il lutte aux côtés des Indiens immigrés afin de faire valoir leurs droits de citoyens.

Lorsque Gandhi rentre à Bombay en 1915, l’Inde commence à chercher son indépendance. Gandhi précise alors que selon lui, le joug le plus sévère n’est pas celui de la violence de la colonisation britannique, mais celui de la résignation des Indiens et de leur coopération à la domination étrangère.

Pour parvenir à cette indépendance, Gandhi met en exergue le principe de non-coopération. Il affirme que la responsabilité et les convictions du citoyen doivent primer sur son souci d’obéissance à la loi. C’est le fondement de la stratégie de désobéissance civile dont il est le promoteur.

Gandhi met en évidence une des limites de la résistance violente : elle «vise des hommes qui peuvent être remplacés». Ainsi, «elle laisse le mal intact et souvent l’aggrave». «Aussi, la lutte non-violente consiste-t-elle à éradiquer le mal sans chercher à éliminer le malfaiteur».

À défaut d’un accord avec l’Empire Britannique pour se voir accorder l’indépendance, le Congrès indien la proclame le 26 janvier 1930. La force de cette proclamation réside en ce que les Indiens ne se contentent pas de demander l’indépendance, mais la proclament unilatéralement. Gandhi poursuit sa lutte par l’organisation de la marche du sel. Il invite chaque citoyen à désobéir la loi sur le sel en récoltant individuellement un peu d’eau de mer à faire bouillir pour fabriquer soi-même son propre sel, gratuitement.