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De Bollardière, Jacques

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Lutte pour l’abolition de la torture et des armes atomiques

Jacques De Bollardière (Photo: Chancellerie de l'Ordre de la Libération)
Jacques De Bollardière (Photo: Chancellerie de l’Ordre de la Libération)

France

Né le 16 décembre 1907 à Châteaubriant; décédé le 23 février 1986.

Jacques Paris de Bollardière fut le soldat le plus décoré de l’histoire militaire française.

Jacques de Bollardière (à droite) sur le plateau du Larzac, protestant contre l'extension du camp militaire, dans les années 1970. À sa gauche, les philosophes non-violents Jean-Marie Muller et Lanza del Vasto. (Photo: CC)
Jacques de Bollardière (à droite) sur le plateau du Larzac, protestant contre l’extension du camp militaire, dans les années 1970. À sa gauche, les philosophes non-violents Jean-Marie Muller et Lanza del Vasto. (Photo: CC)

Durant la guerre d’Algérie, alors jeune général, il refuse de recourir à la torture telle que pratiquée par les services de renseignement. Il conteste publiquement cette pratique et demande à être relevé de son commandement. Il écopera de soixante jours d’arrêt.

Le putsch d’Alger en avril 1961 l’amène à 53 ans, à prendre une retraite prématurée. Sa nouvelle bataille sera pour la justice sociale et l’abolition des armes atomiques. Il  s’insurge contre les injustices du productivisme industriel et les abus de la militarisation. Il participe à la fondation du Mouvement pour une alternative non-violente. Sa pensée et son action seront guidées par le respect de la dignité humaine. Il écrira : « La torture, ce dialogue dans l’horreur, n’est que l’envers affreux de la communication fraternelle. Elle dégrade celui qui l’inflige plus encore que celui qui la subit. Céder à la violence et à la torture, c’est, par impuissance à croire en l’homme, renoncer à construire un monde plus humain ».

« La guerre n’est qu’une dangereuse maladie d’une humanité infantile qui cherche douloureusement sa voie. »