Les Tibétains et leurs sympathisants ont profité de l’assemblée générale annuelle de la multinationale québécoise Bombardier Inc. à Montréal, le 7 juin dernier, pour présenter leur point de vue aux dirigeants et actionnaires. La participation de Bombardier au chemin de fer chinois vers le Tibet signifie, pour eux, un appui direct au gouvernement dans son occupation du Tibet.
L’Assemblée générale des actionnaires de Bombardier a permis de souligner que la compagnie est engagée dans un partenariat avec le gouvernement chinois qui veut consolider sa mainmise sur le Tibet. Bombardier construira des wagons pour un chemin de fer Chine-Tibet qui facilitera un afflux de colons chinois au Tibet et menacera la survie même de la culture tibétaine. Il causera également d’importants dommages environnementaux, accentuera l’exploitation des ressources naturelles du Tibet au profit de la Chine et renforcera la militarisation du plateau tibétain.
La Chine occupe le Tibet depuis la fin des années 50 et s’efforce de détruire la culture tibétaine millénaire. La construction du chemin de fer entre les villes de Gormo et Lhasa se base principalement sur des considérations militaires et non sur des considérations économiques comme les Chinois tentent de le faire croire. La faible population du Tibet ne justifie pas un investissement de plus de 3,2 milliards pour des considérations économiques.
Les Tibétains appréhendent l’occupation accrue du territoire par une population d’origine chinoise, la dilapidation des ressources du pays et l’accroissement de l’écart économique entre la population tibétaine et les colons chinois. Les investisseurs canadiens doivent donc rester vigilants afin que leurs projets de développement ne bafouent pas les droits du Tibet.