Écrit par Katimak
Un nouveau projet pilote à Victoriaville.
Lorsque Katimavik a pris la décision de quitter Victoriaville, en mars 2011, après 5 années d’un fructueux partenariat, Martin Yelle, coordonnateur du Centre Emmaüs des Bois-Francs et partenaire communautaire, a eu l’idée suivante : pourquoi ne pas mobiliser la communauté et la municipalité pour le maintien d’un groupe Katimavik à Victoriaville?
En étroite collaboration avec l’initiative « Outils de paix ».
Le 9 février, 2012
Ce fut le début d’une belle collaboration entre Katimavik et le Centre Emmaüs, collaboration qui a porté fruit le 4 janvier dernier, alors que 11 jeunes ont inauguré le projet pilote Bâtisseurs pour la paix. Si ce projet pilote respecte les grandes lignes du programme Katimavik, il présente aussi quelques différences : les volontaires âgés entre 17 et 21 ans sont tous francophones et proviennent de l’est du Canada.
Fait intéressant, plusieurs d’entre eux sont des anciens des programmes réguliers de Katimavik. En effet, comme le financement provient de la communauté, les anciens de Katimavik y sont admissibles. Ces volontaires s’investissent aussi dans une thématique particulière, qui s’inscrit dans les orientations stratégiques de la municipalité : celle de la paix ou, plus précisément, de la prévention de la violence et de l’intimidation.
Le Centre Emmaüs et Katimavik se sont ainsi associés à Outils de Paix, un regroupement d’organismes de promotion de la paix, afin de développer avec eux une initiative d’accompagnement communautaire préventif de la violence et de l’intimidation. Par le biais de stratégies interactives, telles que la photo, l’entrevue et l’intervention théâtrale, les volontaires auront comme mission de récolter des informations sur les manifestations de la violence et de l’intimidation dans les écoles et organismes jeunesse partenaires du projet. Ils identifieront aussi les ressources déjà existantes.
Finalement, ils seront responsables de l’organisation d’un forum communautaire afin de mobiliser les principaux acteurs et la population en générale de Victoriaville vers des stratégies préventives.Dans le respect de la tradition Katimavik, les volontaires engagés dans ce projet auront aussi la chance de vivre une immersion d’environ un mois en langue anglaise. Cette immersion prendra la forme d’un séjour de wwoofing dans une communauté rurale anglophone de l’Atlantique.
Ce projet est donc le premier du genre à être entièrement initié par la communauté et financé par plusieurs sources, dont la municipalité de Victoriaville, le Fonds régional d’investissement jeunesse du Centre-du-Québec (FJCQ et CRECQ), le Réseau québécois des donateurs pour la paix ainsi que d’autres fondations locales. Il constituera, nous l’espérons, un modèle pour d’autres communautés. À noter que le financement du projet est envisagé pour les 2 prochaines années, et se poursuivra possiblement sur 3 ans, à raison d’une cohorte de 6 mois chaque année.
www.katimavik.org/fr/nouvelles/batisseurs-pour-la-paix-nouveau-projet-pilote-victoriaville-qc
Des précisions sur l’approche:
https://www.nonviolence.ca/index.php/quand-les-communautes-integrent-la-lutte-contre-la-violence/