Aller au contenu
Accueil » BATA, COMPLICE DE L’APARTHEID

BATA, COMPLICE DE L’APARTHEID

Par 

Occupation par des femmes du magasin Bata de Place Bonaventure

Nous occupons aujourd’hui le magasin de chaussures Bata.

Par cette action nous voulons une nouvelle fois faire pression sur la compagnie Bata pour qu’elle cesse de soutenir la politique d’apartheid d’Afrique du Sud. Notre action s’insère dans une série de plusieurs autres qui se déroulent simultanément dans diverses villes canadiennes.

Nous avons choisi d’occuper le magasin Bata pour montrer que nous prenons à coeur notre responsabilité, afin que cesse la participation canadienne au régime d’apartheid.

Notre action est non-violente. Nous sommes en deuil de Steve Biko, un activiste sud-africain assassiné le 12 septembre 1977. Nous pleurons aussi le décès de centaines d’autres personnes dû à la répression des policiers et des soldats racistes d’Afrique du Sud Bata.

Bata  emploie à 90% des femmes dans ses usines sud-africaines de fabrication. En tant que femmes, nous voulons exprimer notre solidarité avec ces travailleuses qui reçoivent un maigre 200 rands (140$ canadiens) de salaire mensuel et se font  systématiquement  renvoyer si elles font la grève  pour de meilleurs salaires.  Ainsi, 700 travailleuses furent congédiées en 1982 pour avoir fait la grève.

La compagnie Bata construit ses usines  dans les Bantoustans (ghettos noirs) de la région sud-africaine de Kwazulu. Le gouvernement sud-africain subventionne directement la compagnie Bata en payant la moitié des salaires aux travailleurs et travailleuses des usines de la compagnie. Le gouvernement sud-africain est aussi propriétaire pour un tiers d’une usine de la compagnie Bata. La compagnie Bata a récemment annoncé la construction d’une troisième usine dans la région de Kwazulu.

Un télégramme exigeant que Bata se retire d’Afrique du Sud, jusqu’à ce que cesse le régime d’apartheid, a déjà été envoyé au siège international de la compagnie.

Aujourd’hui, nous allons occuper ce magasin Bata jusqu’à ce nous ayons de bonnes raisons de croire que la compagnie quittera l’Afrique du Sud.

Le Collectif de désobéissance civile du Comité pour une Afrique du Sud libre.