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Action non-violente

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Écrit par Poètes indignés

Grève étudiante, 2012. (Photo Rogerio Barbosa)UNE VÉRITABLE RÉVOLTE POPULAIRE NON-VIOLENTE SEMBLE À PORTÉE DE MAIN.

La lutte étudiante se transforme graduellement en lutte sociale des québécois.  A ce jour, elle comporte de nombreuses caractéristiques d’une véritable révolte populaire non-violente.  Irons-nous jusqu’à une première transformation politique non-violente en Amérique du Nord? Si c’est le cas, l’action non-violente des citoyens pourrait en être le coeur.

La diversité des moyens d’action pacifique conduite par les étudiants pourrait s’avérer une assise sérieuse sur laquelle bâtir.

Cette diversité des actions pacifiques fait en sorte que la lutte actuelle comporte de nombreuses caractéristiques qui peuvent être associées à une campagne d’actions véritablement non-violente.  En analysant bien, on a l’impression que tous les astres sont alignés pour la victoire et la chute du régime du gouvernement actuel.  La campagne électorale qui se lance aujourd’hui nous amène à un point tournant dans cette lutte sociale.

Deux scénario semblent actuellement devant nous.  Le scénario dramatique qui est celui où, dans le désordre provoqué, de la confrontation de certains matamores excités, de la perturbation à courte vue et des violences.  Dans l’éventualité où ce scénario se matérialise, la lutte dégénérera et les stratégies de division qui ont fait la force du pouvoir permettraient au gouvernement sortant de crier victoire.  D’un autre côté, les militants québécois peuvent poursuivre la lutte avec discipline, persistance et créativité comme ils en ont jusqu’à ce jour, fait la preuve.   Le lutte deviendra l’inspiration d’une population québécoise mobilisée pour le changement. En ce début de campagne électorale, l’essentiel de la lutte devrait se jouer dans la rue, n’en déplaise à Jean Charest.  

Voici une revue des caractéristiques qui font de la lutte actuelle un terreau particulièrement fertile pour une lutte non-violente victorieuse.

ACCOMMODEMENT — c’est l’un des mécanismes de changement qui peut se produire dans le cadre de la lutte nonviolente lorsque les adversaires ont choisi, s’il en était encore temps, d’accepter un compromis et d’accéder à certaines des exigences des résistants nonviolents. L’accommodement se produit lorsque le régime auquel on s’oppose n’a ni changé d’attitude ni subi de réelle coercition nonviolente : le régime estime simplement souhaitable de se mettre d’accord autour d’un compromis pour éviter le dérapage complet.L’accommodement peut résulter d’actions qui, si elles avaient duré, auraient pu conduire au retournement, à la coercition nonviolente, ou à la désintégration du système ou du régime.

On a beaucoup parlé de compromis dans le cadre du conflit étudiant, ce scénario reste encore possible :

Conflit étudiant : L’art du compromis

www.vigile.net/L-art-du-compromis

 ACTION NONVIOLENTE — technique générale de pression par protestation, résistance et intervention sans violence physique. Cette forme d’action peut être menée à travers : a) des actes d’omission, c’est-à-dire de refus, de la part des résistants, d’accomplir des actes qu’ils exécutent en temps normal, soit parce que cela est habituel soit parce qu’ils y sont contraints par loi ; b) des actes commis, c’est-à-dire des actes que les résistants n’exécutent pas en temps normal, soit parce que cela n’est pas habituel, soit parce que la loi ou la règle le leur interdit ; ou c) une combinaison des deux.Cette technique comprend une multitude de méthodes spécifiques qui se regroupent en trois catégories principales : la protestation et la persuasion nonviolente, la noncoopération, et l’intervention nonviolente.

 Les moyens de l’action non-violente dont de nombreux ont été utilisés par les étudiants :

https://www.nonviolence.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=333&Itemid=1

Loi 78. (Photo: inconnu)
Loi 78. (Photo: inconnu)

AUTORITÉ QUESTIONNÉE— l’autorité est la qualité qui permet aux jugements, décisions, recommandations et ordres de certains individus ou institutions d’être acceptés, reconnus comme justes et exécutés par d’autres dans l’obéissance ou la coopération. L’autorité est l’un des principaux outils du pouvoir mais n’est pas synonyme de ce dernier.  Lorsque cette autorité est remise en largement remise en question par le peuple, une condition importante à la résistance est remplie.

Autorité? Autoritarisme?

http://voir.ca/jepenseque/2012/05/24/autorite-autoritarisme

BLOCAGE ÉCONOMIQUE — arrêt des activités économiques d’une ville, d’une région ou d’un pays, à une échelle suffisamment large pour entraîner une paralysie économique. Les mobiles de ce type d’action sont généralement politiques.Ce type d’action peut être réalisé au moyen d’une grève générale des travailleurs tandis que le patronat, les institutions d’affaires et commerciales, ainsi que les petits commerçants ferment boutique et cessent leurs activités.

Dans la lutte actuelle, en sommes plutôt au stade des perturbations économiques, mais l’escalade reste possible.

http://montrealcampus.ca/2012/03/deputes-liberaux-dans-la-mire

COERCITION NONVIOLENTE — les changements sont à venir mais,l’un des mécanismes de changement dans le cadre de l’action nonviolente, par lequel les exigences des résistants sont obtenues au corps défendant des oppresseurs ; ces derniers ont perdu le contrôle de la situation du fait de la noncoopération et la défiance généralisées des résistants.Les oppresseurs, toutefois, gardent leurs postes officiels et le régime n’a pas encore été désintégré.

Une stratégie de lutte basée sur le renforcement des enjeux associés à la Commission Charbonneau pourrait s’avérer un outils de coercition d’une puissance incontestable.

www.lapresse.ca/actualites/dossiers/crise-dans-la-construction/201110/01/01-4453209-le-rapport-duchesneau-pour-les-nuls.php

(Photo: Luc Jardon)
(Photo: Luc Jardon)

COMPÉTENCES ET CONNAISSANCES — l’une des sources de pouvoir politique. Le pouvoir du dirigeant repose sur les compétences et les connaissances des personnes et groupes constituant la société (ressources humaines) et sur le besoin qu’a le dirigeant de ces compétences, connaissances et capacités.

Même les juristes s’opposent, les toges prennent la rue, la Commission des droits de la personne et même l’ONU questionnent la loi :

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=31136

CONFIANCE EN SOI — capacité à gérer ses propres affaires, à former ses propres jugements, et à fournir à soi-même, à son groupe ou à son organisation, indépendance, autodétermination et autosuffisance.

La notion de démocratie directe dans la lutte étudiante, allié à des consignes claires et à une stratégie gagnante feront la différence.

www.lapresse.ca/debats/le-cercle-la-presse/actualites/201207/15/48-728-la-democratie-directe-sa-tradition-politique-et-lignorance-de-ses-contempteurs.php

CONVERSION — on pourrait espérer un changement de point de vue de la part de l’adversaire à l’égard des résistants nonviolents. Ce changement de point de vue intervient lorsqu’une lutte nonviolente a été menée et que le pouvoir considère qu’il est juste d’accepter les conditions des résistants nonviolents. Il s’agit là de l’un des quatre mécanismes de changement occasionnés par l’action nonviolente.

La perspective de perdre l’élection pourrait mener plusieurs candidats associés au gouvernement à imposer un changement de perspective à un chef borné.

http://quebec.huffingtonpost.ca/2012/05/14/charest-gouvernement-femmes_n_1516293.html 

22 mai 2012: La CLASSE estime que 250 000 personnes ont participé à la manifestation. (Photo: Ryan Remiorz)
22 mai 2012: La CLASSE estime que 250 000 personnes ont participé à la manifestation. (Photo: Ryan Remiorz)

DÉFIANCE CIVILE — puissant rapport de force nonviolent obtenu par des actes de protestation, de résistance ou d’interventions menées à des fins politiques.

Le 22 mai 2012, NON à la loi 78; la rue choisit la désobéissance pacifique autour de 200 000 québécois défient la loi par une manifestation dont le trajet n’est pas divulgué :

www.ledevoir.com/societe/education/350682/loi-78-la-rue-choisit-la-desobeissance-pacifique

DÉFIANCE POLITIQUE — application stratégique de la lutte nonviolente afin de démanteler une dictature et de la remplacer par un système démocratique. Cette forme de résistance par noncoopération et par défiance mobilise les ressources de la population opprimée dans le but de restreindre puis d’anéantir les sources du pouvoir du régime dictatorial. Ces sources sont fournies par les groupes et institutions désignés comme « piliers de soutien » (voir ci-après). Lorsque la défiance politique est employée avec succès, elle peut rendre la nation ingouvernable par un régime dictatorial actuel ou futur et ainsi préserver ses institutions démocratiques contre toute nouvelle menace.Casseroles en campagne électorale pour la défiance politique, on est sur la bonne voie.  A mon avis on y est presque!  Même les cousins français s’intéressent à nous!

Casseroles en campagne électorale?

http://www.courrierinternational.com/article/2012/05/25/on-ne-fait-pas-taire-les-casseroles-a-coups-de-matraque

Manifestation de casseroles contre la loi spéciale. (Photo: A. Guedon)
Manifestation de casseroles contre la loi spéciale. (Photo: A. Guedon)

DÉSINTÉGRATION — Serais-ce la destinée du gouvernement actuel? Il s’agit du quatrième mécanisme de changement dans la lutte nonviolente dans lequel les agresseurs sont non seulement contraints mais leur système et leur gouvernement est désintégré et tombe sous l’effet de la noncoopération et de la défiance massive. Leurs sources de pouvoir sont réduites ou supprimées par la noncoopération à un degré si extrême que le système ou le gouvernement se dissout simplement.

Le légendaire entêtement du gouvernement du premier ministre Charest pourrait mener à la désintégration des Libéraux, le même sort qu’ont subi les Libéraux fédéraux…

http://www.infosuroit.com/quand-le-premier-ministre-agit-en-enfant-gate

DÉSOBÉISSANCE CIVILE — violation délibérée mais pacifique de lois, décrets, règles, ordonnances, ordres politiques ou militaires, etc. Il s’agit généralement de lois tenues pour immorales, injustes ou tyranniques. Il arrive cependant parfois que des lois régulières et moralement justes soient violées en signe d’opposition à la politique menée par le gouvernement visé.

Autour de la désobéissance; de la désobéissance pacifique à la désobéissance non-violente.  Plusieurs formations à la désobéissance civile sont en cours.

www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=3828

GRÈVE CIVILE — arrêt de l’activité économique organisé pour des raisons politiques. Les travailleurs ne sont pas les seuls à pouvoir se mettre en grève, mais les étudiants, travailleurs libéraux, commerçants, cols blancs (y compris les employés du gouvernement) ainsi que les membres de la haute société, peuvent en faire autant.

Les étudiants sont présentement en Grève générale illimité (GGI) :

http://www.bloquonslahausse.com/vers-la-greve-generale/quest-ce-quune-greve-generale-illimitee

GRÈVE — réduction ou arrêt de travail délibéré, généralement temporaire, pour exercer des pressions sur les employeurs afin d’obtenir des résultats économiques ou parfois sur un gouvernement afin d’atteindre un objectif politique.

Les milieux sociaux évaluent présentement les perspectives pour une grève sociale dès l’automne.

http://www.newswire.ca/fr/story/992679/le-32ieme-congres-du-frapru-se-prononce-en-faveur-de-la-greve-sociale-contre-les-politiques-du-gouvernement-charest

GROUPE DE REVENDICATION DÉTERMINÉS — groupe de la population en général, dont les doléances sont les enjeux du conflit et sont défendus par les résistants nonviolents. Les associations étudiantes :

CLASSE

www.asse-solidarite.qc.ca

Manifestation Jour de la Terre, 2012. (Photo: inconnu)
Manifestation Jour de la Terre, 2012. (Photo: inconnu)

FEUQ

www.feuq.qc.ca

FECQ

www.fecq.org

Mobilisation populaire de masse :

www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/348200/foule-monstre-a-montreal-pour-le-jour-de-la-terre

INSURRECTION NONVIOLENTE — soulèvement populaire politique dirigé contre un régime établi, tenu pour oppresseur. L’insurrection consiste en l’utilisation massive de noncoopération et de défiance.

La continuité et l’étendu du mouvement des casseroles, qui outrepasse les limites de manifestation de la loi 78 sera-elle une insurrection?  Avec le bruit, les nombres de manifestants et sans trajet? Ce sera la poursuite de la désobéissance pacifique…

http://voir.ca/denis-mccready/2012/05/19/la-loi-78-sous-la-contrainte-en-violation

Sit-in à Sherbrooke, mai 2012. (Photo: inconnu)
Sit-in à Sherbrooke, mai 2012. (Photo: inconnu)

INTERVENTION NONVIOLENTE — vaste ensemble de méthodes d’action nonviolente qui, lors d’une situation de conflit, permet d’empêcher, par des moyens nonviolents, les activités du régime oppressif. Ces méthodes se distinguent à la fois des protestations symboliques et de la noncoopération. L’intervention visant à empêcher est la plupart du temps physique (comme dans un sit-in) mais peut également prendre une forme psychologique, sociale, économique ou politique. Des interventions dans la lutte ont prises la forme traditionnelle de ces actions, deux ont retenues mon attention :

L’exemple de l’occupation à l’UQO :

http://voir.ca/elise-desaulniers/2012/04/20/temoignage-de-frederic-a-luqo

L’exemple du sit-in à Sherbrooke.

www.radio-canada.ca/regions/estrie/2012/05/22/001-manifestation-etudiante-arrestations-sherbrooke-loi-78.shtml

NOTION DE JIU-JITSU POLITIQUE — angle tactique qui semble un point faible de la lutte actuelle, le processus spécifique qui peut être employé au cours d’une lutte nonviolente afin de modifier les relations de pouvoir. Le jiu-jitsu politique consiste à retourner contre les oppresseurs la violence qu’ils emploient à l’égard des résistants nonviolents, afin d’affaiblir leur situation de pouvoir et de renforcer celle des résistants. Ceci ne peut marcher que lorsque la répression violente est confrontée à une défiance nonviolente sans faille (sans violence ni reddition). Dans ces conditions, la violence répressive employée par les oppresseurs a un effet catastrophique.

En conséquence, les parties tierces, les groupes de mécontents et même les alliés des oppresseurs risquent de changer leur point de vue sur la situation. Ces changements d’opinion peuvent occasionner à la fois le retrait de leur soutien au régime oppressif et une plus grande adhésion à la cause des résistants nonviolents. Il peut en résulter la condamnation quasi-unanime du régime oppressif, une opposition interne parmi les membres de ce régime, et une résistance accrue.

Ces changements peuvent même modifier profondément les rapports de force en faveur du camp nonviolent. Le jiu-jitsu politique ne fonctionne pas dans tous les cas de lutte nonviolente. Lorsqu’il n’est pas employé, la modification du rapport de force dépend alors beaucoup de l’étendue de la  noncoopération. 

La couverture mondiale actuelle de la lutte pourrait servir!

www.courrierinternational.com/dossier/2012/05/24/le-printemps-erable

Des instructions claires pour la lutte non-violente sont indispensables.

https://www.nonviolence.ca/index.php/technique-de-laction-non-violente/

LIBERTÉS POLITIQUES ATHROPHIÉES — situation politique qui rend possible la liberté de choix et d’action pour les individus. Elle permet également aux individus et aux groupes de prendre part aux décisions concernant la conduite de la société et du système politique.

Atteinte aux libertés civiles, la loi 78; en cours de contestation légale :

http://www.faitsetcauses.com/2012/05/31/survol-de-la-contestation-judiciaire-de-la-loi-78/

LUTTE NONVIOLENTE — engagement dans un conflit précis au moyen de formes vigoureuses d’action nonviolente, en particulier contre des adversaires déterminés, habiles, et capables de répression.

A revoir les événements ici, on parle bien de lutte non-violente.

http://www.globalmagazine.info/article/265/75/Printemps-erable

LUTTE STRATÉGIQUE NONVIOLENTE — un élément à renforcer, il s’agit de la lutte nonviolente lorsqu’elle s’applique en fonction d’un plan stratégique élaboré après analyse d’une situation de conflit, des forces et faiblesses des groupes en lutte, de la nature, des possibilités et des besoins requis par et pour la conduite d’une lutte nonviolente, et tout particulièrement, des principes stratégiques de ce type de lutte. Voir aussi : stratégie globale, stratégie, tactique et méthode.

Les conditions sont en place pour construire une stratégie de lutte….

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/352933/l-argent-sale-permet-de-faire-des-elections

Beaucoup , beaucoup de matière première pour ancrer la lutte…

http://liberaux.net 

MÉCANISMES DU CHANGEMENT — nous allons voir face à l’embarras des choix….il s’agit des processus à travers lesquels le changement est obtenu lorsque la lutte nonviolente atteint son but. Les quatre mécanismes de changement sont la conversion, le compromis, la coercition nonviolente et la désintégration.

L’élection? Gracieusement fournis par ….Charest?

MOYENS D’ACTION — il s’agit des moyens d’action retenus parmi les techniques de la lutte nonviolente. Il existe près de 200 méthodes spécifiques identifiées et il y’en a sûrement plus. Elles se regroupent en trois catégories: protestation et persuasion nonviolente, noncoopération (sociale, économique et politique) et intervention nonviolente.

Les moyens de l’action non-violente.

https://www.nonviolence.ca/index.php/les-moyens-de-laction-non-violente/

NONCOOPÉRATION — vaste catégorie de méthodes d’action nonviolente qui incluent la restriction délibérée, l’interruption, ou le retrait de la coopération sociale, économique ou politique (ou l’association de plusieurs) avec une personne, une activité, une institution, ou un régime considérés comme inacceptables. Les méthodes de noncoopération comprennent des sous-catégories : la noncoopération sociale, la noncoopération économique (boycotts économiques et grèves du travail) et noncoopération politique.

Pour mieux comprendre :

http://www.irnc.org/NonViolence/Lexique/4.Strategie/Items/20.htm

NONVIOLENCE — Le principe de non-violence implique l’exigence de rechercher des méthodes non-violentes pour agir efficacement contre la violence. L’expérience de nombreuses luttes a montré l’efficacité de la stratégie de l’action non-violente pour permettre aux hommes et aux peuples de recouvrer leur dignité et de défendre leur liberté. L’action non-violente permet à l’homme d’avoir une attitude responsable face à la violence des autres hommes. En recherchant l’efficacité politique par d’autres méthodes que celles offertes par la violence, la stratégie de l’action non-violente veut réconcilier la « morale de conviction » et la « morale de responsabilité ».

Mieux saisir la non-violence :

www.irnc.org/NonViolence/Signification/index.htm

PILIERS DE SOUTIEN — ce terme désigne les institutions et sections de la société qui fournissent au régime en place les sources nécessaires au maintien et à l’extension de son pouvoir. Il peut s’agir de la police, des prisons, des forces militaires qui appliquent les sanctions, des autorités religieuses et morales qui donnent au régime son autorité (légitimité), des groupes de travailleurs, des groupes d’affaire et d’investissement qui fournissent les ressources économiques, ou d’autres sources identifiées du pouvoir politique.

Au Québec, ces institutions sont de mieux en mieux connues, les média, construction et génie conseil?

www.ledevoir.com/politique/quebec/353599/delinquance-et-firmes-de-genie-conseil

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/352961/diagrammes-presentes-a-la-commission-charbonneau-le-vaste-empire-de-tony-accuso

www.cahiersdusocialisme.org/2012/07/21/un-empire-colossal-dans-la-construction-et-que-dire-du-pouvoir-mediatique-de-quebecor-et-power-au-quebec

POUVOIR POLITIQUE — l’ensemble des influences et pressions disponibles permettant de mettre en œuvre les politiques officielles d’une société. Le pouvoir politique peut être exercé par les institutions gouvernementales ou, en opposition au gouvernement, par des groupes et organisations dissidents. Le pouvoir politique peut être directement appliqué dans le cadre d’un conflit, mais il peut également être mis de côté pour être utilisé plus tard.Le démarrage de la campagne électorale crée une vitrine ou les dynamiques de pouvoir politique sont circonscrites; où on peut optimiser l’impact de l’action.

Un contexte connu, à évaluer.

PROTESTATION ET PERSUASION NONVIOLENTES — les étudiants ont bien exploité une partie du vaste ensemble de moyens d’action nonviolente. Il s’agit d’actions symboliques visant à exprimer des oppositions ou à tenter de persuader le public (par exemple des veilles, des marches ou des piquets de protestation). Ces actes vont au-delà de l’expression verbale d’opinion mais ne vont pas aussi loin que l’action de noncoopération (telles qu’une grève) et l’intervention nonviolente (telle qu’un sit-in).

La diversité des moyens utilisés par les étudiants est impressionnante.

www.irnc.org/NonViolence/Lexique/4.Strategie/Items/12.htm

www.irnc.org/NonViolence/Lexique/4.Strategie/Items/21.htm

www.irnc.org/NonViolence/Lexique/4.Strategie/Items/32.htm

SANCTIONS — punitions ou représailles, violentes ou nonviolentes, imposées soit parce que la population n’a pas réussi à agir de la manière escomptée ou espérée, soit parce que la population a agi d’une manière inattendue ou interdite. Les sanctions nonviolentes ne sont généralement pas, contrairement aux sanctions violentes, de simples représailles pour désobéissance mais visent plutôt un objectif précis. Les sanctions représentent une source de pouvoir politique.

Déjà des nombreux militants sont face à des sanctions légales pour les actions qui ont été conduites.

www.irnc.org/NonViolence/Lexique/4.Strategie/Items/27.htm

Arrestation lors d'une manifestation en mai 2012. (Photo: Robert Skinner)
Arrestation lors d’une manifestation en mai 2012. (Photo: Robert Skinner)

Autour de la notion de la peur

www.irnc.org/NonViolence/Lexique/1.ConceptsIntroducteurs/Items/5.htm

Les policiers :

www.irnc.org/NonViolence/Lexique/3.Politique/Items/7.htm

La prison :

www.irnc.org/NonViolence/Lexique/3.Politique/Items/10.htm

SOURCES DU POUVOIR — elles sont à l’origine d’un pouvoir politique. Elles comprennent l’autorité, les ressources humaines, les compétences et les connaissances, les facteurs intangibles, les ressources matérielles et les sanctions. Elles proviennent de la société.Chacune de ces sources est étroitement dépendante de l’acceptation, de la coopération et de l’obéissance de la population et des institutions de la société. Lorsque le dirigeant a à sa disposition ces sources de pouvoir, il est puissant. Mais si ces sources de pouvoir s’affaiblissent ou se tarissent, la puissance du dirigeant s’affaiblira ou s’effondrera.

Le pouvoir dans le détail :

www.irnc.org/NonViolence/Lexique/3.Politique/Items/9.htm

STRATÉGIE GLOBALE — la manière la plus générale de concevoir la réalisation d’un objectif dans le cadre d’une lutte, en définissant un certain type d’action. La stratégie générale sert à coordonner et diriger toutes les ressources appropriées et disponibles (humaines, politiques, économiques, morales, etc.) en vue d’atteindre ses buts dans un conflit. D’autres stratégies plus limitées peuvent être appliquées à l’intérieur de la stratégie globale afin de réaliser des objectifs plus mineurs dans le cadre de phases subordonnées de la lutte générale.

STRATÉGIE — un plan permettant la conduite d’une phase ou d’une campagne importante, dans le cadre d’une stratégie globale. Une stratégie consiste à définir fondamentalement comment mener la lutte dans une campagne spécifique, et comment ses différentes étapes doivent être organisées ensemble afin de contribuer le plus efficacement possible à la réalisation des objectifs visés. La stratégie opère à l’intérieur de la stratégie générale. Les tactiques et méthodes spécifiques d’action s’emploient pour des opérations à plus petite échelle qui engagent la stratégie sur une campagne spécifique.

Mieux définir stratégie :

Pour conduire une campagne d’actions.

https://www.nonviolence.ca/index.php/conduire-une-campagne-daction-non-violente-les-grandes-etapes/

TACTIQUE — plan d’action limité dont l’objectif est, dans une phase brève du conflit, d’employer de la manière la plus efficace possible les moyens d’action disponibles, afin d’atteindre un objectif spécifique et limité. Les tactiques sont utilisées au service d’une stratégie plus large, elle-même située dans l’une des phases du conflit global.

Mieux définir tactique

www.irnc.org/NonViolence/Lexique/4.Strategie/Items/34.htm

Notion de diversité des tactiques :

https://www.nonviolence.ca/index.php/action-politique-en-peril-un-examen-de-conscience-simpose/

https://www.nonviolence.ca/index.php/diversite-des-tactiques-rompre-avec-lambiguite-qui-nuit-a-laction-sociale/

VIOLENCE — violence physique exercée contre d’autres êtres humains qui entraîne des blessures ou la mort, ou les menaces d’employer une telle violence, ou tout acte relié à de telles attitudes ou menaces.

Définition approfondie de la violence :

www.irnc.org/NonViolence/Lexique/1.ConceptsIntroducteurs/Items/6.htm

Violence dans la lutte actuelle :

www.vigile.net/Manifestation-une-violence

 

EXTRAIT DE:  LA FORCE SANS LA VIOLENCE

Gene Sharp Une lecture indispensable…. http://www.aeinstein.org/wp-content/uploads/2013/09/TARA_French.pdf

Nombreux liens puisés du site de :

L’Institut de recherche sur la résolution non-violente des conflits (IRNC)

www.irnc.org/index.html