D’importants Chantiers à mettre en oeuvre
Les effets des bouleversements climatiques se font de plus en plus sentir partout sur l’étendue de la planète. Les nombreux signes de réchauffement climatique (Canicule, ouragans, précipitations intenses, fonte progressive de la calotte glaciaire, augmentation du niveau de la mer, extinction des espèces animales et végétales, etc.) ont fait dire aux scientifiques que nous sommes proches du point de bascule, que, si rien n’est fait, les perturbations de la terre deviendront incontrôlables.
À en croire les conclusions de recherches diffusées en août 2018 par des scientifiques de l’université de Copenhague, de l’université nationale australienne et de l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique, des variations climatiques pourraient transformer la Terre en étuve au cours des prochaines décennies. De plus en plus de spécialistes de l’environnement confirment l’urgence climatique et appellent à limiter la pollution, à réduire les pressions humaines sur une atmosphère déjà à risque.
Une transformation de la société!
L’objectif que s’est fixé la communauté internationale à la Conférence de Paris sur le climat (COP 21) de maintenir la hausse des températures en deçà de 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle en est un des plus conservateurs. Mais, pour commencer, ce n’est pas rien de pouvoir y arriver rapidement. Selon les scientifiques, +2°C serait le point de bascule du réchauffement, un point où les perturbations déjà en cours pourraient s’exacerber et accélérer le réchauffement global. Ils affirment la nécessité de « changer immédiatement de mode de vie », d’aller dans le sens de la réduction drastique des CO2 :
-Remplacer les énergies fossiles par les énergies avec moins ou sans émissions;
-Repenser l’habitat;
-Planter les arbres et arrêter la déforestation :
notre développement économique a, à ce jour, reposé sur un aménagement d’espaces et d’installations plus commodes pour l’automobiliste. L’étalement urbain est un phénomène majeur qui en découle. Le déploiement des infrastructures va de pair avec la croissance des zones urbaines qui, progressivement, recouvrent les zones végétales qu’elles soient forestières ou rurales. En plus, les constructions sont faites en bitume et en béton, deux des produits contribuant à la formation des îlots de chaleur.
-Réduire la consommation et les déplacements;
La production alimentaire représente le plus grand défi. Nos aliments parcourent présentement l’étendue du globe; ils nécessitent des transformations importantes et de l’emballage; ils sont produits à une échelle industrielle grâce à l’utilisation massive d’intrants chimiques. Toutes ces étapes de cheminement des aliments imposent l’usage intensif de combustibles. Au Québec, nous avons l’immense privilège de miser sur une imposante source d’approvisionnement hydro-électrique. Mais le climat nous imposera la production maraîchère de proximité, et une capacité de production en serres solaires passives permettant un approvisionnement en fruits et légumes à l’année.
Aussi, dans une société hyper mobile, tout repose sur le déplacement tant pour le travail que pour les approvisionnements et les loisirs. L’organisation de la société qui rend indispensables les déplacements pour tout en est une appelée à disparaître. Le concept de ville compacte où l’approvisionnement pour les besoins essentiels n’implique que de courts déplacements est sans doute une solution à examiner. L’idée est encore meilleure si elle inclut l’organisation du transport sans combustibles.
Mobilisation citoyenne
Les désastres climatiques ouragans, canicules, feux de forêts, inondations et autres se succèdent et sèment l’inquiétude à l’étendue du globe. Alors qu’il s’agit de se mobiliser et d’agir collectivement pour l’avenir de l’humanité, l’indifférence continue de régner dans le rang de ceux et celles qui bénéficient du système économique actuel. Face à ces catastrophes, les personnes les plus démunies sont de plus en plus vulnérables. La situation n’a pas encore créé de remous sociaux importants. Mais peut-être nous n’en sommes que trop proches.
Partout sur la planète des groupes citoyens sont en état d’alerte. Les militantEs de partout sont en mode Défense climatique, et les annonces de campagnes d’action se multiplient. Depuis l’avertissement récent du secrétaire général des Nations Unies, des appels à une grève mondiale et à la désobéissance civile pour le climat ont été lancés.
Des mobilisations importantes sont en émergence au Québec : la Déclaration d’urgence climatique (DUC), Le Pacte de Monsieur Champagne, les manifestations du collectif « La planète s’invite…. ». D’autres collectifs, extensions de mouvements nés en Europe, Earth Strike, Extinction Rebellion sont aussi à pied d’œuvre au Canada. Des appels à la mobilisation sont lancés et le printemps sera chaud en action directes pour revendiquer des changements importants dans les politiques de contrôle des émissions carbone.
Aussi bien le dire clairement, ou bien le changement sera imposé par la conjoncture climatique avec une dégradation subite de l’environnement, entraînant une crise sociale, ou bien il viendra d’un mouvement de masse structuré et déterminé. Cette dernière possibilité serait évidemment la moins douloureuse.
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Pour plus de détails, voir les Chantiers d’Urgence Climatique.