Le mouvement des cadets refuse d’émettre toute réaction par rapport à un article de La Presse du 21 juillet dernier intitulé « Des camps de vacances armés ».
Fait à noter, depuis la publication dans le journal Le Devoir de la lettre d’opinion « Les enfants-soldats de l’armée canadienne » (qui faisait également état des objectifs de recrutement du mouvement des cadets), une directive a été envoyée aux cadets et aux instructeurs cadets leur demandant de ne pas réagir au texte en question pour éviter de soulever un débat dans la population (http://www.antirecrutement.info/?q=fr/node/82).
Toutefois, cette directive n’a pas été suffisante pour éviter qu’un ancien officier de relations publiques nous écrive,
Voici sa lettre:
En page A2 et A3 de La Presse de ce matin on parle de…non, pas Sir Paul mais bien du programme des cadets. Quoi ? Oui, le programme Cadets Canada. Dans mon jeune temps d’officier des affaires publiques pour le programme des cadets, obtenir les pages 2 et 3 de La Presse était quelque chose à laquelle on osait même pas rêver. Les seules fois où l’on mentionnait le programme c’était dans le cas d’un scandale sexuel possible quelconque; aujourd’hui les journalistes André Noël et Simon Coutu ont préféré mettre l’accent sur ce que nous tentons de changer depuis des années – cette fausse idée que les cadets c’est au fond du recrutement caché pour l’armée. À chaque fois que j’ai reçu des journalistes à bord du camp où je travaillais, la question posée était toujours « Et puis après, ils s’en vont tous dans l’armée? » Ma réponse a toujours été non. Certains cadets prennent goût à la routine, aux traditions ou aux métiers offerts par les Forces canadiennes et décident d’eux-mêmes de s’enrôler comme membre des rangs ou bien officier. Plusieurs de mes anciens cadets ont pris cette route, certains comme membre de l’infanterie, comme mécanicien de combat, comme assistant médical, officier de navigation – bref, pour plusieurs la régulière où la réserve a été un choix individuel. D’aucune façon le programme de cadets vise-t-il a former des enfants soldats. Les trois objectifs du programme sont de promouvoir la bonne forme physique, la bonne citoyenneté et en dernier lieu, promouvoir l’élément mer, terre ou air (et musique) des Forces canadiennes. Mais quand on dit « promouvoir l’élément » cela ne veut pas dire qu’on leur enfonce des messages de recrutement à chaque soirée d’instruction ou bien à chaque jour pendant le camp d’été – c’est qu’on familiarise les jeunes avec les rôles, responsabilités et traditions de l’élément qu’ils ont choisi. Les cadets de la marine (dont j’ai moi-même fait partie de l’âge de 12 ans jusqu’à 18 ans), apprennent des nœuds, la voile, l’exercice de parade, la survie en forêt, le tir et les traditions de la marine. Cela ajoute des éléments d’intérêt pour les jeunes d’aujourd’hui qui aiment relever des défis. Les cadets de l’air ont la possibilité de devenir pilotes, les cadets de l’Armée peuvent même du parachutisme – aucune autre organisation jeunesse ne peut offrir ces choses gratuitement comme le fait le programme des cadets. L’angle des articles et photos de La Presse sont clairement biaisés. On met l’accent sur les exercices de tir, ce qui représente qu’une petite partie du programme d’instruction local et estival. Noël et Coutu sont vraisemblablement plus convaincus du discours des pacifistes anti-recrutement que les explications du Major DiCiccio, l’officier des affaires publiques des cadets de la région de l’Est. Le Maj. DiCiccio est un homme bien, je le connais très bien mais je sais également que cela fait des années qu’il tente de combattre tous ces stéréotypes mal fondés sur le programme qu’il tente de promouvoir. Aujourd’hui, pas certain que ce soit une bonne journée pour lui. Vous pouvez vous faire une l’idée de ce qu’est le programme des cadets en vous fiant à ce qu’a écrit ces journalistes qui tentent de remettre en question une organisation jeunesse qui roule depuis plus de 100 ans – ou vous pouvez demander à quelqu’un qui a déjà fait partie du programme et vous aurez j’en suis certain à 100%, une version bien différente. Une perception remplie de bons souvenirs, d’amitiés qui durent encore aujourd’hui, de liens serrés, de fierté d’avoir participé à quelque chose d’aussi unique et même parfois d’amours trouvés… Le programme des cadets n’est pas du recrutement caché point à la ligne.