Extrait de l’ouvrage: Étienne GODINOT (2012), L’état de la planète et les raisons d’espérer, Institut de recherche sur la résolution non-violente des conflits (www.irnc.org); 26 p. Pour consulter l’ouvrage complet, veuillez cliquer… read more →
La crise en Libye, voilà un autre cas où la « Responsabilité de protéger » les populations civiles est invoquée pour justifier une intervention militaire. Encore une fois, c’est « pour protéger » que des opérations militaires, des Nations-Unies cette fois, sont menées.
Le renversement du régime Moubarak restera un exemple historique de la fragilité du pouvoir politique. En 18 jours, dans le cadre de manifestations massives impliquant à plusieurs reprises des millions de personnes et ne créant que peu de victime, le peuple a montré la porte à la dictature.
Ce texte sur les événements du Liban a été publié par le journaliste libanais Samir Kassir dans la revue « Égypte ». Journaliste au quotidien An Nahar, il avait publié en 2004 ses considérations sur le monde arabe. Il a été assassiné lors d'un attentat à Beyrouth le 2 juin dernier.
Le Liban repose sur un fragile équilibre intercommunautaire qui a donné lieu, de 1975 à 1990, à une guerre dont les enjeux sont à la fois libanais, régionaux et internationaux.
Le 14 février 2005, la mort tragique du Premier ministre Rafic Hariri suscite un mouvement de libération populaire non armé qui compte renverser le gouvernement pro-syrien par les urnes. Il reçoit l'appui des USA et de la France qui insistent pour une application rapide de la résolution 1559 des Nations-Unies exigeant le retrait des troupes syriennes.
La brève chronologie en trois actes que nous présentons permet de saisir au jour le jour la force de cette lutte populaire inspirée par la conviction que le pays est mûr pour le changement et peut avancer vers un nouveau destin. Le Liban, selon toute vraisemblance est en train d'écrire une nouvelle et inspirante page de l'histoire du Moyen-Orient. C'est le « printemps libanais ».