La crise au Tibet préoccupe la communauté internationale …

Écrit par Amnesty International – France

À l’approche des Jeux Olympiques de Pékin, Amnesty International est fortement préoccupée par la situation persistante des violations des droits humains en Chine et notamment par les événements survenus ces derniers jours au Tibet.

Manifestations de Tibétains en mars 2008, contre le pouvoir chinois  à l'occasion du 49e anniversaire du soulèvement de Lhassa.

Manifestations de Tibétains en mars 2008 à l’occasion du 49e anniversaire du soulèvement de Lhassa (Source: 20minutes.fr).

«Nous recevons chaque jour des informations et des témoignages selon lesquels des policiers et des soldats chinois auraient eu recours à une force excessive, et dans certains cas à la force meurtrière, contre les manifestants tibétains à Lhassa et ailleurs, explique Geneviève Garrigos, Présidente d’Amnesty International France. Les autorités chinoises violent le droit des manifestants à la liberté d’expression, d’association et de réunion. Un très grand nombre de militaires ont été déployés dans la région et nous craignons de nouvelles violations des droits humains».

Amnesty International demande aux autorités chinoises de :

– respecter le droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion en s’abstenant d’arrêter des manifestants pacifiques ;

– ne pas recourir à une force excessive pour rétablir l’ordre ;

– rendre pleinement compte de toutes les personnes arrêtées et veiller à ce qu’elles ne soient pas torturées ni soumises à d’autres formes de mauvais traitements, à ce qu’elles puissent entrer en contact avec un avocat et recevoir des soins médicaux, à ce qu’elles soient présentées rapidement à un magistrat indépendant, et à ce qu’elles puissent remettre en question leur détention ;

– permettre aux Nations unies de mener une enquête indépendante sur les événements de ces derniers jours, en autorisant les enquêteurs à se rendre sur les lieux des affrontements et à rencontrer des témoins oculaires et des personnes arrêtées ; un accès similaire devrait aussi être accordé aux observateurs indépendants, y compris les journalistes et les organisations non gouvernementales de défense des droits humains.

Extrait du communiqué du 19 mars 2008 d’Amnesty Internationale-France: www.amnesty.fr