Pour un « ministère de la Paix »

Écrit par Michel Viatteau

Après le tour du monde à pied, il veut un « ministère de la paix ».

afp.com

Jean Béliveau. (Photo: inconnu)

Jean Béliveau. (Photo: inconnu)

MONTREAL – Un Canadien quinquagénaire qui a bouclé dimanche à Montréal son tour du monde fait à pied en onze ans, a annoncé qu’il se donnait un nouvel objectif: la création à Ottawa d’un « ministère de la Paix ».

Ayant accueilli avec émotion hommages, félicitations et cadeaux, Jean Béliveau a déclaré que sa « vraie mission » commençait maintenant et qu’il chercherait à promouvoir un « vrai ministère de la Paix » au sein du gouvernement fédéral du Canada, et aussi dans d’autres pays.

Ce ministère, a-t-il expliqué devant la presse, devrait « chapeauter des organismes de paix » et créer un « corps pour enseigner la paix dans les écoles et les institutions », ainsi qu’un « corps de volontaires pour l’étranger ».

Cette idée est promue par une organisation, l’Initiative pour un ministère canadien de la Paix, dont un des présidents, Saul Arbess, avait accueilli Jean Béliveau à son retour au Canada, à Vancouver, et était venu assister dimanche à la fin triomphale de sa marche autour du monde.

Dimanche, avec une grande simplicité, le « Marcheur » – parti faire le tour du monde après la faillite de sa petite entreprise d’enseignes lumineuses – a expliqué qu’il avait entamé son aventure sans penser à la paix ou aux enfants, et que c’est sa femme qui le lui avait suggéré.

« C’est la paix qui voulait que je fasse cela pour elle… C’est fou! », a-t-il reconnu, indiquant que cela l’avait « forcé à se cultiver, à travailler ».

« Nous sommes tous différents et c’est la beauté de la chose sur cette terre, avec nos différentes couleurs, différentes croyances, différentes formes de politique… Tout cela ce sont des notes (…) il faut les harmoniser, faire une musique commune », a-t-il lancé avec une émotion qui s’est communiquée à l’audience.

« On n’aura peut-être jamais la paix, mais si on fait un pas en avant, et puis un autre, je pense qu’on va avoir un meilleur monde ensemble », a-t-il conclu.

A l’entrée de Montréal, ville qu’il avait quittée le 18 août 2000 pour un périple qui allait lui faire parcourir 75.500 km et 64 pays en 4.077 jours, Jean Béliveau a retrouvé sa mère qu’il n’avait pas revue depuis onze ans et qui l’a très longuement serré dans les bras.

Il a été rejoint aussi par ses deux enfants de son premier mariage et ses petites filles, et par sa conjointe, Luce Archambault, qui l’avait soutenu psychologiquement et financièrement pendant son aventure.

Plus de cent sympathisants ont parcouru avec lui les derniers kilomètres dans les rues de Montréal.

Rayonnant et sans aucune trace de fatigue, celui que l’on appelle au Québec « le Marcheur », a fini son voyage place Jacques Cartier, face à l’Hôtel de ville, dans la vieille ville de Montréal.

Au son de la célèbre chanson de Felix Leclerc « Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé », une cérémonie chaleureuse a été organisée en son honneur, en présence de plusieurs parlementaires et de dirigeants des organisations qui se sont retrouvés dans sa démarche « pour la paix et pour les enfants ».

http://www.departmentofpeace.ca/downloads/CanadaBillForDOP_C-447.pdf

http://www.lexpress.fr/actualites/1/styles/apres-le-tour-du-monde-a-pied-il-veut-un-ministere-de-la-paix_1041595.html?skip_mobile_check